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sociations » sur la construction de l'arrière-plan du sujet
qui s'exprime, tout comme Cécile Kerouanton qui décrit
« Le Discours parallèle » comme un discours de nature
différente s'élaborant en même temps que le discours vi¬
sible : révélateurs, ils peuvent servir de point d'appui à la
rééducation. Michel Seron montre dans « L'Autocorrec¬
tion » qu'écrire est un acte de création, dans toutes ses di¬
mensions et même celles de l'erreur. Il souligne ensuite
dans « Et la grammaire ? » le lien fort qui existe entre
grammaire et appropriation du langage, puis explore les
moyens mis en uvre par les séries associative et d'inves¬
tigation. Marie-Thérèse Douteau-Peteul présente « La
Série éclatée », qui se fonde sur l'imaginaire pour devenir
libératrice de blocages. Lorsque les mots sont associés à
un vécu angoissant qui les empêche d'être formulés, « La
Série de construction » (Marie-Yvonne Pouliquen) per¬
met de les réinvestir par l'écrit grâce au cheminement pa¬
tient avec un éducateur. Renée-Marie Giner expose dans
« L'Enfant, le langage, le rééducateur » la convergence
des démarches de la technique des associations et de la
pédagogie relationnelle du langage. Jacques Dupressy
donne dans « L'Acte d'écrire » une analyse détaillée des
tenants et aboutissants de la technique des associations
pour l'ancrer dans la pédagogie. (Prix : 140,00 FF).
LECARME, Philippe ; MAS, Marie ; SWIATLY,
Fabienne.
Écrire au collège : l'apport des ateliers d'écriture et de
leurspratiques.
Lyon : Centre régional de documentation
pédagogique (CRDP), 1999. 121 p., notes bibliogr.
(Champ de réflexion, champ d'actions.) «s- 4
Les instructions officielles de 1996 entérinent la pratique
de l'écriture au collège, en soulignant le rôle important du
décloisonnement en la matière. Comment les enseignants
peuvent-ils aborder efficacement le rapport à l'écriture
dans leurs cours, faciliter l'accès à une écriture littéraire
personnelle et élaborer des consignes d'écriture ? L'ou¬
vrage propose d'axer cette réflexion sur la mise en place
d'ateliers d'écriture, propres à constituer la colonne ver¬
tébrale d'une rénovation de l'écriture littéraire au collège.
Les auteurs dressent le panorama des richesses et des
écueils inhérents aux ateliers d'écriture, en insistant sur
les rapports instaurés au sein du groupe, sur l'objectif de
socialisation poursuivi par la pratique d'écriture et sur le
fait que « la contrainte peut être libératrice et la technique
aide à progresser ». Ils listent la panoplie de moyens qui
peuvent être mis en place par le biais des ateliers, que ce
soit par les professeurs eux-mêmes ou par des interve¬
nants extérieurs, pour que ces nouvelles approches et
pratiques contribuent à placer l'écriture au centre du
cours. (Prix : 90,00 FF).
Lecture
COHEN, Rachel. ; SÔDERBERGH, Ragnhild.
Apprendre à lire avant de savoirparler : une nouvelle
conception de l'apprentissage de la lecture.
s. 1 ; [Paris] : Richaudeau-Concept ; Albin Michel
éducation, 1999. 199 p., ill., bibliogr. p. 192-199.
(Bibliothèque Richaudeau.) «®" 22
À partir de quel âge un enfant peut-il apprendre à lire, et
pour quelles raisons ? L'ouvrage, destiné aux théoriciens,
praticiens et prescripteurs de la lecture propose de recon¬
sidérer l'âge classique admis par les institutions pour ini¬
tier cet apprentissage. Considérant qu'il existe une
corrélation étroite entre le langage écrit et le langage oral,
et qu'ils procèdent tous deux d'une démarche naturelle,
les auteurs prennent le contre-pied du courant cognitiviste
en préconisant de ne pas attendre la maturation de
l'enfant pour lui apprendre à lire. Partant de l'assertion
selon laquelle la lecture consiste en « une pratique d'un
langage autonome essentiellement visuel », les auteurs
défendent la pratique précoce de la lecture, antérieure ou
simultanée à l'acquisition du langage oral, en éliminant
les méthodes de lecture pour retenir les processus d'ap¬
prentissage naturels du très jeune enfant. Leur propos
s'appuient sur des comptes rendus d'expériences menées
en France et en Suède ainsi que sur des arguments issus
d'analyses linguistiques et neurologiques, notamment
pour ces dernières sur la base d'un entretien avec H.P.
Epstein. L'objectif de la démarche exposée vise à dévelop¬
per les potentialités de tous les enfants, afin de prévenir
l'échec scolaire en particulier.
JORRO, Anne.
Le lecteur interprète.
Paris : PUF, 1999. 136 p., bibliogr. p. 127-133. Index.
(Éducation et formation : L'Éducateur.) «^ 23
Il existe un écart entre la façon subjective dont le lecteur
rencontre le texte à travers le filtre de ses expériences et
connaissances et la méthode didactique de compréhen¬
sion du texte imposée par l'école pour maîtriser l'écrit et
acquérir un savoir. La thèse de l'auteur est de démontrer
que le lecteur est impliqué dans une lecture intentionnelle
interprétative. Pour ce faire, elle propose un modèle d'ap¬
prentissage de la compréhension du texte documentaire.
Elle sollicite la reconnaissance d'une approche interpré¬
tative et dialogique des textes documentaires, comme
cela se fait pour les textes littéraires. Elle plaide pour la
prise en compte de la singularité du lecteur et de son ima¬
ginaire, en complément du seul modèle didactique basé
sur la logique discursive. (Prix : 128,00 FF).
176 PERSPECTIVES DOCUMENTAIRES EN ÉDUCATION, N° 49, 2000