02.07.2013 Views

TUBERCULOSE Manuel pour les Etudiants en ... - Tuberculosis

TUBERCULOSE Manuel pour les Etudiants en ... - Tuberculosis

TUBERCULOSE Manuel pour les Etudiants en ... - Tuberculosis

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

<strong>TUBERCULOSE</strong> CHEZ L’HOMME ET LA REPONSE IMMUNITAIRE<br />

CHAPITRE I<br />

Le nombre de gouttelettes infectantes projetées dans l’atmosphère par un malade<br />

est très élevé au cours d’un effort de toux (3500) ou d’un éternuem<strong>en</strong>t (1 million).<br />

Au contact de l’air ces gouttelettes se dessèch<strong>en</strong>t <strong>en</strong> surface et devi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t des<br />

particu<strong>les</strong> très légères cont<strong>en</strong>ant toujours <strong>les</strong> bacil<strong>les</strong> vivants qui rest<strong>en</strong>t quelque<br />

temps <strong>en</strong> susp<strong>en</strong>sion dans l’air. Dans un local fermé, <strong>les</strong> gouttelettes peuv<strong>en</strong>t rester<br />

longtemps <strong>en</strong> susp<strong>en</strong>sion dans l’air et <strong>les</strong> bacil<strong>les</strong> restés vivants plusieurs heures<br />

dans l’obscurité : ce sont des « particu<strong>les</strong> infectantes ».<br />

La lumière directe du soleil détruisant rapidem<strong>en</strong>t <strong>les</strong> bacil<strong>les</strong>, l’aération et<br />

l’<strong>en</strong>soleillem<strong>en</strong>t des locaux où viv<strong>en</strong>t <strong>les</strong> tuberculeux permet de diminuer <strong>les</strong><br />

risques de contamination <strong>pour</strong> <strong>les</strong> sujets vivant à leur contact.<br />

Lorsque des personnes viv<strong>en</strong>t ou dorm<strong>en</strong>t à proximité d’un malade, el<strong>les</strong> sont<br />

exposées à inhaler des « particu<strong>les</strong> infectantes ». Chez la personne qui a inhalé <strong>les</strong><br />

« particu<strong>les</strong> infectantes » <strong>les</strong> grandes particu<strong>les</strong> se dépos<strong>en</strong>t sur la muqueuse du<br />

rhino-pharynx ou de l’arbre trachéo-bronchite et sont rejetés grâce au système<br />

d’épuration muco-ciliaire. Les particu<strong>les</strong> <strong>les</strong> plus fines d’un diamètre inférieur à<br />

quelques microns peuv<strong>en</strong>t pénétrer à travers <strong>les</strong> bronchio<strong>les</strong> jusqu’aux alvéo<strong>les</strong><br />

d’une personne non <strong>en</strong>core infectée.<br />

Le risque de contagion est d’autant plus important que le contact est étroit, car il<br />

est lié à la d<strong>en</strong>sité des bacil<strong>les</strong> dans l’air respiré. Ainsi une forte proportion<br />

d’<strong>en</strong>fants vivant à proximité d’une source de contamination sera infectée.<br />

Point pratique :<br />

Deux facteurs ess<strong>en</strong>tiels détermin<strong>en</strong>t le risque de transmission du bacille de la<br />

tuberculose à un sujet sain : la conc<strong>en</strong>tration des gouttelettes infectantes <strong>en</strong><br />

susp<strong>en</strong>sion dans l’air, et la durée p<strong>en</strong>dant laquelle le sujet respire cet air<br />

contaminé.<br />

Lorsque quelques bacil<strong>les</strong> tuberculeux virul<strong>en</strong>ts pénètr<strong>en</strong>t dans l’alvéole<br />

pulmonaire d’un sujet sain, ils sont phagocytés par <strong>les</strong> macrophages alvéolaires à<br />

l’intérieur desquels ils se multipli<strong>en</strong>t. D’autres macrophages et monocytes sont<br />

attirés, et particip<strong>en</strong>t au processus de déf<strong>en</strong>se contre l’infection. Le foyer<br />

infectieux ainsi constitué est le foyer initial. Les bacil<strong>les</strong> ainsi que <strong>les</strong> antigènes<br />

qu’ils libèr<strong>en</strong>t sont drainés par <strong>les</strong> macrophages vers le ganglion lymphatique<br />

satellite. A l’intérieur du ganglion, <strong>les</strong> lymphocytes T id<strong>en</strong>tifi<strong>en</strong>t <strong>les</strong> antigènes de<br />

Mycobacterium tuberculosis et se transform<strong>en</strong>t <strong>en</strong> lymphocytes T spécifiques<br />

<strong>en</strong>traînant la libération de lymphokines et l’activation des macrophages qui<br />

inhib<strong>en</strong>t la croissance des bacil<strong>les</strong> phagocytés. Au niveau du foyer initial se forme<br />

alors un tissu inflammatoire puis cicatriciel fibreux dans lequel <strong>les</strong> macrophages<br />

cont<strong>en</strong>ant des bacil<strong>les</strong> sont isolés et meur<strong>en</strong>t.<br />

Ce foyer initial ou « chancre d’inoculation » est <strong>en</strong>suite le siège d’une nécrose<br />

caséeuse spécifique à la tuberculose. Il existe alors dans ce foyer 1000 à 10000<br />

bacil<strong>les</strong> qui perd<strong>en</strong>t progressivem<strong>en</strong>t leur viabilité et ont une multiplication très<br />

ral<strong>en</strong>tie. Quelques bacil<strong>les</strong> peuv<strong>en</strong>t persister quelques mois ou plusieurs années ;<br />

ce sont des « bacil<strong>les</strong> quiesc<strong>en</strong>ts ».<br />

12

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!