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Cours sur Phèdre

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Séance IV - 3 Le prologue : la mise en scène de la parole<br />

Textes support à lire :<br />

<strong>Phèdre</strong> 227a à 230 e<br />

Analyse du passage 244a – 245c : éloge de la folie<br />

Questions préparatoires :<br />

La cadre<br />

Les personnages<br />

Les thèmes abordés<br />

Les mythes<br />

Intro : Ce dialogue théâtral s’ouvre <strong>sur</strong> un prologue qui met en place un cadre<br />

idyllique et présente, in media res, les deux personnages principaux. Si ce dialogue<br />

met en scène deux personnages, quelques autres sont évoqués par les mots de Socrate<br />

et de <strong>Phèdre</strong>.<br />

Tout commence par une promenade qui suit le fil de l’eau : S et <strong>Phèdre</strong> avancent<br />

pieds nus dans le fleuve Ilissus, s’aventurant hors des murs, ce qui est extraordinaire<br />

pour S, homme de la cité et non de la nature. En fait la « torpille » obéit à l’appât<br />

du discours que <strong>Phèdre</strong> tient caché sous son manteau. Socrate, un « homme dont<br />

c’est la maladie d’écouter les discours » (228b), se laisse entraîner par <strong>Phèdre</strong> qui lui<br />

promet de lui lire le discours que Lysias vient de prononcer. Cette randonnée donne<br />

lieu à un développement <strong>sur</strong> le crédit qu’il convient d’accorder aux mythes, et à une<br />

réflexion <strong>sur</strong> ce mythe qui raconte l’enlèvement d’Orithye par le dieu Borée.<br />

Le prologue, c’est, si l’on reprend la métaphore employée par S du discours conçu<br />

comme un corps, la tête du corps. Tête composée d’éléments disparates et non liés<br />

entre eux : la question de la mythologie, la méditation <strong>sur</strong> Eros et Philia, la question<br />

des stratégies amoureuses (mieux vaut pour son repos s’attacher à celui qu’on n’aime<br />

pas plutôt qu’à celui qu’on aime). Le « pied » de ce discours sera également<br />

<strong>sur</strong>prenant : il s’agit de l’éloge du rhéteur Isocrate dont il n’a jamais été question<br />

jusque-là, suivi d’une prière énigmatique à Pan, le dieu de la nature sauvage. Cette<br />

fin n’est pas une fin, mais plutôt un commencement, puisque le dialogue s’achève<br />

<strong>sur</strong> le mot deux fois répété « iômen », c’est-à-dire « allons, en marche ».<br />

1/ Les personnages présents et évoqués : <strong>Phèdre</strong>, Socrate, Lysias et sa famille,<br />

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