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ôte la parole.<br />
b) Le discours écrit ne parle pas : qu’on lui<br />
demande de s’expliquer, il répond tjs la<br />
même chose. On ne peut donc pas ap-<br />
prendre dans un livre, mais seulement se<br />
remémorer.<br />
On ne ne peut dialoguer avec l’écriture.<br />
2) La limite inférieure de l’écriture : elle est dan-<br />
gereuse (275 e )<br />
a) Le livre est une parole errante qui tombe<br />
entre toutes les mains. Le livre ne sait pas<br />
distinguer à qui il faut parler, à qui ne pas<br />
parler, comment parler…<br />
b) Le livre ne peut se défendre (enfant orphe-<br />
lin)<br />
3) Fable des jardins d’Adonis : l’écriture est un<br />
terrain<br />
stérile ; la pensée ne peut s’y déployer (276b-d)<br />
ccl III : l’argumentation de Platon contre l’écriture se<br />
déploie à travers le mythe, l’analogie, la fable : dans<br />
les trois cas, il s’agit de dépasser la lettre pour<br />
retrouver l’esprit. L’image, le récit obligent à<br />
abandonner le livre pour penser. Il est donc logique<br />
que ce soit sous forme mythique que Platon ait choisi<br />
d’exposer sa théorie des dangers de l’écriture.<br />
IV) Éloge du véritable discours : la dialectique<br />
1) (276 e -277a) Par contraste avec le livre qui se<br />
contente de remémorer, de consigner, de con-<br />
server les graines de la pensée à jamais stériles,<br />
le véritable discours est un terrain fertile qui<br />
fait naître d’autres discours, la parole véritable<br />
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