rapport final etude sport
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<strong>sport</strong> d’entreprise »). Les autres n’ont pas répondu ou ont indiqué ne pas mener de « véritable<br />
politique syndicale sur le <strong>sport</strong> en entreprise ». Par ailleurs, l’Observatoire de la Parentalité<br />
en Entreprise (OPE) - un institut qui veille à la conciliation vie familiale/vie professionnelle -<br />
alors qu’il impulse quatre catégories d’actions (service aux salariés - crèches, conciergerie -,<br />
soutien financier, organisation du travail, formation des manageurs), n’investit pas non plus<br />
cette question du <strong>sport</strong> sur le lieu de travail.<br />
Ce faible degré d’investissement sur la question se retrouve aussi parmi les acteurs du<br />
« monde politique » et les acteurs locaux. Si des initiatives individuelles existent, elles ne sont<br />
pas généralisées parmi les acteurs locaux par exemple. Ainsi, à la Mairie de Paris, bien que<br />
quelques orientations <strong>sport</strong>ives destinées aux entreprises soient certainement appliquées (au<br />
moins pour la gestion des infrastructures <strong>sport</strong>ives), des échanges de courriers électroniques<br />
avec le service des <strong>sport</strong>s nous indiquent que « la Ville de Paris ne met pas en place d’action<br />
particulière en direction des entreprises en matière de <strong>sport</strong> ». Ce faible degré de réflexion<br />
et/ou d’action se retrouve dans les instances nationales. Ainsi, la chargée des <strong>sport</strong>s de<br />
l’Association des Maires de France (AMF) indique que, selon elle, « les communes font peu à<br />
part la mise à disposition d’équipements et le dégagement de créneaux horaires. On travaille<br />
peu avec les entreprises ». Le Directeur de l’Association Nationale Des Elus en charge du<br />
Sport (ANDES), structure créée en 1997 avec un réseau de 2 600 villes, va dans le même sens<br />
et reconnaît lui non plus ne pas mener de véritable réflexion sur cette question, bien qu’il la<br />
considère comme importante et à développer. Alors qu’ils détiennent la majorité des<br />
infrastructures <strong>sport</strong>ives en France, les élus et les représentants de collectivités locales<br />
interrogés semblent peu investis, à l’heure actuelle, sur cette question. Ce constat donnera lieu<br />
à une préconisation ci-après.<br />
Au niveau européen, une attachée parlementaire au Parlement européen, dans un contexte où<br />
le Traité de Lisbonne du 1 er décembre 2009 (article 165) donne une nouvelle compétence à<br />
l’Union Européenne sur le domaine du <strong>sport</strong>, affirme que « dans le <strong>rapport</strong> Auconie sur la<br />
dimension européenne du <strong>sport</strong> adopté par la commission ‘environnement, santé publique et<br />
sécurité alimentaire’ du Parlement européen en septembre 2011, une disposition visant à<br />
encourager les entreprises à organiser des activités <strong>sport</strong>ives pour leurs employés a été<br />
insérée. Cependant, cette disposition n’indique pas la manière de le faire en détail. C’est une<br />
recommandation prudente car les questions de la compétence européenne et de la relation<br />
avec les organisations <strong>sport</strong>ives se posent ».<br />
Malgré des recherches documentaires approfondies et des tentatives de prise de contacts<br />
multipliées, il apparaît par ailleurs qu’au niveau des Ministères potentiellement concernés, il<br />
n’y ait pas non plus d’acteurs spécifiquement dédiés à cette question ni d’initiatives de toutes<br />
sortes mises en place aujourd’hui. Nous faisons référence ici au Ministère du Travail, de<br />
l’Emploi et de la Santé. Dans le cas du Ministère des Sports, nous avons pu identifier une<br />
personne dédiée notamment à la question « <strong>sport</strong> et entreprise » au sein du cabinet du<br />
Ministre, nommée très récemment mais pas d’autres interlocuteurs ni de cellule, comité ou<br />
autre structure de réflexion et/ou d’action spécifique. Pourtant, on peut imaginer que ces<br />
acteurs publics ont un rôle non négligeable à jouer tant les enjeux du développement d’une<br />
activité physique ou <strong>sport</strong>ive auprès du plus grand nombre, notamment des salariés (qui sont<br />
des adultes, population dont le taux de pratique physique et <strong>sport</strong>ive est faible, surtout chez les<br />
femmes et les seniors 30 ) sont nombreux, particulièrement en cette période économiquement et<br />
30 A ce propos, il est intéressant de remarquer que les résultats de l’enquête quantitative réalisée montrent que les<br />
hommes interviewés affirment plus souvent pratiquer une activité <strong>sport</strong>ive, que ce soit sur le lieu du travail ou<br />
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