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rapport final etude sport

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Même si de véritables politiques <strong>sport</strong>ives sont menées dans les structures investiguées<br />

(particulièrement dans l’entreprise M, dans l’institution publique 2, à l’Ecole Nationale de<br />

Formation et à l’institution publique 1), avec des budgets conséquents, cinq éléments majeurs<br />

peuvent être retenus comme freins au développement du <strong>sport</strong> sur le lieu de travail. Ils<br />

dépassent le seul critère financier, qui reste non négligeable, notamment pour les salariés qui<br />

touchent de petits salaires.<br />

Tout d’abord, le manque d’infrastructures <strong>sport</strong>ives. Tous les responsables de structures<br />

<strong>sport</strong>ives interrogées, des secteurs public et privé, regrettent l’absence ou les carences<br />

d’équipements <strong>sport</strong>ifs et en font un des premiers critères discriminants. Ils parlent souvent de<br />

« bidouillage » (cf. ci-dessous) et rappelle l’importance de disposer de vestiaires non-mixtes<br />

et de douches. La proximité des installations semble également être importante notamment<br />

dans un souci de gain de temps sur la pause du midi.<br />

Deuxièmement, la structuration du temps de travail est mise en cause. Les différentes<br />

directions peuvent favoriser la pratique <strong>sport</strong>ive en laissant de la souplesse à leurs salariés<br />

dans l’organisation de leur temps de travail, pour les cadres mais aussi les non cadres. Cet<br />

élément facilitant est cité par exemple par une membre de la Direction de l’institution<br />

publique 2. Pour elle, « les secrétaires ont moins de liberté que moi pour faire du <strong>sport</strong> sur le<br />

lieu de travail car elles doivent assurer des permanences ». Le Maire fait part de sa<br />

difficulté : « les 400 employés municipaux sont répartis sur des sites géographiques<br />

différents. Ils n’ont pas les mêmes horaires ni les mêmes contraintes de travail ni la même<br />

durée des pauses-midis. Certains ont des horaires ‘variables’, d’autres ne les ont pas. Entre<br />

une administrative, une ATSEM et un agent aux espaces-verts, ça n’a rien à voir ».<br />

Le troisième frein est aussi de taille : la communication interne souvent désuète des<br />

structures <strong>sport</strong>ives. A cet égard, le témoignage de la responsable de la communication du<br />

Comité d’Entreprise de l’entreprise M s’avère intéressant : selon elle, « nous avons du mal<br />

avec les sections <strong>sport</strong>ives car chacune fait sa vie. Elles sont à part. Les responsables de<br />

sections sont des salariés et des bénévoles. Et puis il y a des sections plus actives que<br />

d’autres, en recherche de nouveaux adhérents. On fait un peu leur boulot ». Le responsable<br />

administratif est aussi choqué par le manque de communication de certaines sections<br />

<strong>sport</strong>ives. D’après lui, « il y a un gros problème de communication : les salariés ont à juste<br />

titre une vision ancienne et rigide des sections <strong>sport</strong>ives. Il faut remettre à jour les noms des<br />

responsables de sections <strong>sport</strong>ives, faire des affichages dans des lieux stratégiques, rénover le<br />

site Internet ». Cette question de la communication vieillissante est également soulevée à<br />

l’institution publique 1 où les deux salariées interrogées notent un problème de diffusion des<br />

informations au niveau des sections <strong>sport</strong>ives.<br />

Le sentiment d’être jugé par ses collègues et sa direction en tant que « <strong>sport</strong>if » peut aussi<br />

être le quatrième frein à la pratique sur le lieu de travail et nuit au volontariat. Néanmoins ce<br />

phénomène semble être assez marginal alors qu’a contrario, la majorité des salariés interrogés<br />

« se sent respectée, reconnue et même encouragée à faire du <strong>sport</strong> ». Une véritable réflexion<br />

de la part de la direction et des Directeurs des Ressources Humaines (nous y reviendrons) doit<br />

donc être construite et appliquée de manière cohérente. Remarquons tout de même que<br />

contrairement à ses collègues cadres dans l’entreprise M, le technicien interrogé assure que<br />

« quand un ingénieur me demande de faire un truc rapidement, je ne peux pas le faire<br />

attendre. Ca ne ferait pas sérieux. Dire que je fais du <strong>sport</strong> à la place, ça créerait un malaise.<br />

Pour moi, le <strong>sport</strong> serait une perte de temps. Et à l’atelier, aucun de mes collègues ne fait du<br />

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