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rapport final etude sport

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Néanmoins, si les CE semblent jouir d’une certaine autonomie, nous avons pu relever des<br />

tensions entre les responsables des structures <strong>sport</strong>ives et la direction (représentée par les<br />

directeurs de ressources humaines), souvent désireuse de diminuer les budgets impartis au<br />

<strong>sport</strong>, de contrôler les employés et parfois de fermer puis « récupérer » certains espaces<br />

jusque-là dédiés au <strong>sport</strong>. Les deux exemples suivants montrent parfois l’âpreté des luttes.<br />

Ecoutons les propos du Président de l’association <strong>sport</strong>ive de l’institution publique 2 :<br />

« Quand j’ai voulu ouvrir la salle de musculation de 17h00 à 20h00, j’ai reçu une note de la DRH 72<br />

dans laquelle on m‘expliquait que j’incitais les personnels à partir plus tôt de leurs postes de travail.<br />

C’est hallucinant. Finalement, j’ai résisté et on a quand même ouvert le soir. Actuellement, l’employeur<br />

public veut tellement rationnaliser ses emplois qu’il en perd certains objectifs que l’on doit tenir, même<br />

quand on est DRH. Je trouve que peu d’argent est placé dans l’action sociale, culturelle et <strong>sport</strong>ive et<br />

dans mon association. La dotation est limitée et est en réduction. Bref, je ne me sens pas soutenu par<br />

ma DRH […]. Même la question de la santé et du <strong>sport</strong> ne les intéresse pas, à l’exception du médecin<br />

de prévention. ».<br />

Le Président du club <strong>sport</strong>if de l’institution publique 1, lui aussi, évoque le manque de soutien<br />

au <strong>sport</strong> sur le lieu de travail de la part de la DRH. Pour lui, « les relations avec la direction et<br />

la DRH ne sont pas évidentes : ils nous financent mais ne s’intéressent pas à nos activités<br />

Garder l’une de nos deux salles de <strong>sport</strong>, c’est un combat. Le déménagement ne se passe très<br />

bien. C’est long et je ne me sens pas vraiment écouté ni même informé ».<br />

Cette faible implication observée des directions et des Directeurs des Ressources Humaines<br />

incitent les responsables des structures <strong>sport</strong>ives - se sentant parfois méprisés - à s’isoler et à<br />

fonctionner en « vase clos ». Les fédérations <strong>sport</strong>ives uni<strong>sport</strong>s et affinitaires comme la<br />

FFSE en pâtissent.<br />

H. Des fédérations uni<strong>sport</strong>s, affinitaires et la FFSE peu en lien avec les<br />

entreprises enquêtées<br />

Il est frappant de constater à quel point les structures <strong>sport</strong>ives des entreprises et institutions<br />

publiques investiguées sont à la fois éloignées des offres <strong>sport</strong>ives des fédérations <strong>sport</strong>ives<br />

mais aussi peu sensibles à la thématique de la « santé ». Revenons tout d’abord sur la nature<br />

de leurs affiliations <strong>sport</strong>ives, quand elles existent.<br />

Si nous avons vu que toutes les activités physiques et <strong>sport</strong>ives (mais aussi sociales et<br />

culturelles) au sein de la Mairie et de l’Ecole Nationale de Formation se réalisent dans le<br />

strict cadre du Comité National de l’Aide Sociale (via l’Amicale du Personnel) et de<br />

l’instance <strong>sport</strong>ive nationale, elles peuvent aussi être organisées « en interne », sans lien avec<br />

les fédérations <strong>sport</strong>ives.<br />

Dans l’entreprise M, par exemple, les relations avec les fédérations <strong>sport</strong>ives sont, d’après le<br />

Secrétaire du Comité d’Entreprise, « limitées uniquement aux sections où il y a de la<br />

compétition et nous n’avons pas souhaité rejoindre la FSGT ». Le discours tenu par le<br />

Président du club <strong>sport</strong>if de l’institution publique 1 est sensiblement le même. Il affirme<br />

« vouloir garder la main sur l’offre <strong>sport</strong>ive. C’est important de rester indépendant et d’être<br />

libre. A l’exception de week-ends de skis, on évite les partenariats avec des prestataires<br />

privés, des fédérations et des syndicats dont je me méfie ». Il n’est donc pas indispensable de<br />

72 Les demandes de rendez-vous auprès de cette DRH sont restées sans suite.<br />

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