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rapport final etude sport

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G. Des dirigeants et des DRH éloignés des organisations <strong>sport</strong>ives internes<br />

L’exemple du dirigeant de l’entreprise T qui accorde personnellement une subvention de<br />

400 euros à la nouvelle section tennis de table 70 de son entreprise pour soutenir l’initiative de<br />

quelques salariés semble rare dans le cadre de cette enquête 71 . En effet, dans le public comme<br />

dans le privé (dans les grandes entreprises et institutions enquêtées), les dirigeants et les<br />

Directeurs des Ressources Humaines sont peu souvent intégrés dans le dispositif <strong>sport</strong>if<br />

interne. Leur implication semble se limiter à son financement (ce qui leur octroie néanmoins<br />

un certain contrôle).<br />

Dans l’entreprise M par exemple, si le responsable du Comité d’Entreprise explique que<br />

« statutairement le Président de l’entreprise est élu d’office dans le CE » il ajoute que « la<br />

direction ne s’intéresse pas à nos affaires : toutes les œuvres sociales sont gérées par le CE<br />

de manière autonome ». L’idée d’autonomie est confirmée dans les propos du Directeur des<br />

relations sociales de cette entreprise. Pour lui, « on verse au CE 5 % de la masse salariale au<br />

titre des œuvres sociales, sans compter son budget de fonctionnement. Le CE choisit<br />

librement la manière dont il dépense le budget (sorties, vacances, loisirs culturels) dont une<br />

partie qui est destinée à l’association <strong>sport</strong>ive sous deux angles : les sections <strong>sport</strong>ives et les<br />

subventions. L’entreprise ne fait rien pour le <strong>sport</strong> de manière directe. Tout passe par le CE à<br />

qui l’on confie un grand volume d’argent, plus de deux millions d’euros par an ». Idem à<br />

l’institution publique 1 où la Directrice Générale adjointe du dialogue social et des relations<br />

humaines confirme ce fonctionnement : d’après elle, « la direction confie un budget au CE et<br />

a droit de regard dessus mais laisse au CE son autonomie ».<br />

Ainsi, s’ils sont souvent peu décisionnaires dans la gestion et les orientations internes des CE<br />

et associations <strong>sport</strong>ives, les rares Directeurs des Ressources Humaines rencontrés disent<br />

reconnaître l’importance du <strong>sport</strong> sur le lieu de travail. Le Directeur des relations sociales de<br />

l’entreprise M analyse ses <strong>final</strong>ités : « d’une part, favoriser le bien-être des salariés puisque<br />

toutes les études montrent depuis longtemps qu’une activité <strong>sport</strong>ive régulière est bonne pour<br />

le corps et l’esprit. Ce qui est bénéfique pour les salariés est bénéfique pour l’entreprise. Et<br />

d’autre part, favoriser le lien social et la cohésion entre les salariés. Il est important de créer<br />

des affinités entre les salariés d’une même filiale et des autres filiales du groupe ». Ses idées<br />

sont largement reprises à la Mairie étudiée : « la pratique <strong>sport</strong>ive sur le lieu de travail est un<br />

bienfait à condition qu’elle ne se déroule pas sur le temps de travail » entend-on de manière<br />

récurrente. En effet, la Directrice des Ressources Humaines confie comme lui qu’il est<br />

impossible d’affirmer de manière péremptoire que le personnel <strong>sport</strong>if présente moins<br />

d’arrêts-maladie et est moins absent que le personnel non-<strong>sport</strong>if et revient sur les<br />

problématiques de santé qui l’intéressent et qui sont largement négligées, nous le verrons,<br />

dans l’offre proposée. Selon elle, « on commence à penser à des actions de prévention car<br />

notre personnel vieillit. Nos agents, même jeunes, ont souvent des problèmes de poids, de dos<br />

de genou et on a des difficultés à proposer à certains de plus de 50 ans un nouveau poste<br />

(reclassement) une fois qu’ils nous montrent leurs restrictions (écrites par le médecin). On<br />

devrait pousser nos agents à faire plus de <strong>sport</strong> et à réfléchir à la nature du métier (difficulté<br />

des tâches) ».<br />

70 Dans la mesure où elle n’est pas reconnue, faute d’un nombre suffisant d’adhérents, par le puissant Comité<br />

d’Entreprise de son groupe auquel l’entreprise T est rattachée.<br />

71 Comme nous l’avons écrit précédemment, nous avons bien conscience que le <strong>sport</strong> sur le lieu de travail est un<br />

enjeu de pouvoir et que des dirigeants d’entreprise et des syndicats peuvent l’utiliser comme un outil de<br />

« séduction » ou de « contrôle ».<br />

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