rapport final etude sport
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service <strong>sport</strong>if. Néanmoins, elle ne permet pas la pratique sur le lieu de travail (et les<br />
avantages associés, notamment « pratiques »), et ne favorise pas la pratique avec des<br />
collègues.<br />
b. Un décalage entre les offres des fédérations et celles des prestataires privés<br />
Comme introduit précédemment, on constate un fort décalage entre les offres proposées aux<br />
salariés par les fédérations <strong>sport</strong>ives et celles des prestataires privés que nous venons<br />
d’évoquer. Au-delà de l’essoufflement du modèle du <strong>sport</strong> corporatif et de l’hétérogénéité des<br />
conceptions du <strong>sport</strong> d’entreprise, force est de constater qu’une forme de concurrence se<br />
développe afin d’attirer un nouveau public au sein de la population des salariés. Les entretiens<br />
réalisés ont mis en évidence le fait que le monde <strong>sport</strong>if traditionnel ne s’orientait que peu<br />
vers ce nouveau type d’offre mais percevait, au moins pour certains de ses membres, un<br />
risque de concurrence avec l’arrivée de ces nouveaux prestataires privés qui semblent, bien<br />
que ce ne soit pas exclusif, davantage s’orienter vers les entreprises et leurs salariés que<br />
l’ensemble du mouvement <strong>sport</strong>if.<br />
Une nouvelle concurrence dans le secteur de l’offre <strong>sport</strong>ive à destination des entreprises et<br />
de leurs salariés<br />
D’un côté, se trouvent des fédérations <strong>sport</strong>ives dont certaines peinent à innover et à proposer des<br />
pratiques douces, non-compétitives et valorisant la santé. De l’autre, hors du mouvement <strong>sport</strong>if<br />
traditionnel, arrivent des nouveaux acteurs depuis les années 90-2000 sur le récent marché de la<br />
« remise en forme », formés différemment (le plus souvent au sein des UFR STAPS ou sur des<br />
Brevets d’Etat « Métiers de la Forme »), aux tarifs plus élevés mais cherchant à évaluer et à prendre<br />
en compte la demande de « bien-être » des salariés - au travail ou en dehors - (démarche<br />
individualisée, « package », outils (multimédia) innovants et prise en compte des différences). Pour<br />
capter une « clientèle » ayant des attentes et contraintes nouvelles, force est de constater qu’ils<br />
communiquent et innovent tant au niveau des produits que des concepts. Par exemple, outre le <strong>sport</strong><br />
et le fitness sur le lieu de travail, la société allo-<strong>sport</strong>-santé « propose des séances de gymnastique<br />
douce, de relaxation ainsi que des massages assis s'inspirant de techniques traditionnelles japonaises<br />
comme le amma ou le shiatsu ». Autre exemple : la société evolution4s vend de la « préparation<br />
physique adaptée » aux collectivités, associations et entreprises et leur propose aussi « de la<br />
préparation mentale pour la gestion du stress, l'augmentation de la confiance en soi et la cohésion du<br />
groupe et la performance collective ». Elle associe donc des activités <strong>sport</strong>ives à des activités plus<br />
éloignées de la pratique physique (massage, relaxation, etc.) dans une optique de complémentarité<br />
en vue d’un « mieux-être ».<br />
Dans un contexte concurrentiel, et face à des cultures <strong>sport</strong>ives différentes, on perçoit des oppositions<br />
entre les fédérations (uni<strong>sport</strong>s et affinitaires) et ces prestataires privés, ces derniers étant parfois<br />
accusés d’être « mal formés, de pratiquer des tarifs élevés ou encore de laisser les <strong>sport</strong>ifs seuls face<br />
à eux-mêmes ».<br />
c. Des conceptions clivées du <strong>sport</strong> d’entreprise<br />
Le décideur : le chef d’entreprise ou le Comité d’Entreprise ?<br />
Qui doit décider des activités physiques et <strong>sport</strong>ives proposées sur le lieu de travail, les<br />
organiser et les gérer ? Est-ce le chef d’entreprise et la direction des ressources humaines ou<br />
le Comité d’Entreprise (quand il existe) et les élus représentants du personnel ? Des avis<br />
tranchés au sein des acteurs du « monde de l’entreprise » distinguent les porte-paroles des<br />
chefs d’entreprise et des salariés. L’enquête quantitative le confirme, les représentations des<br />
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