Favoriser un aménagement du temps de travail plus souple Nous l’avons déjà évoqué, mais là encore les résultats de l’enquête qualitative nous renforcent dans cette préconisation : l’un des freins majeurs au développement de la pratique physique et <strong>sport</strong>ive sur le lieu de travail étant les contraintes horaires et temporelles, il nous semble intéressant qu’une réflexion collective soit menée dans les entreprises et institutions publiques sur la gestion du temps de travail et les aménagements possibles, mais également sur l’offre <strong>sport</strong>ive à ce niveau (horaires, modalités d’accès, etc.). 84
CONCLUSION La recherche que nous avons réalisée apparaît comme novatrice sur la thématique « <strong>sport</strong> et activité physique / entreprise / santé » et se distingue, nous semble-t-il, par son ampleur. En effet, ses conclusions s’appuient sur plusieurs enquêtes conséquentes : près d’une cinquantaine d’entretiens semi-directifs et près d’une centaine de questionnaires réalisés auprès d’« acteurs institutionnels » (au sens large), de salariés, de Directeurs des Ressources Humaines, de chefs d’entreprise, de syndicalistes, de responsables d’associations <strong>sport</strong>ives et de Comités d’Entreprises, principalement basés en Ile-de-France. S’attachant autant à analyser les pratiques physiques et <strong>sport</strong>ives des salariés sur le lieu de travail dans le secteur privé que dans le secteur public, elle amène de nouveaux éléments sur le <strong>sport</strong> d’entreprise, notamment sur le versant de la santé. Elle tente d’identifier, en France et à l’étranger, les « bonnes pratiques » <strong>sport</strong>ives sur/en lien avec le lieu de travail et émet une vingtaine de préconisations, construites ou sélectionnées au regard des résultats, pour développer le <strong>sport</strong> en entreprise, notamment dans une optique de préservation de la santé physique et mentale des salariés. A l’issue de ce travail, un élément majeur, parmi nos résultats, est l’extrême hétérogénéité du degré de sensibilisation, de réflexion, d’investissement et/ou d’action des différents acteurs potentiellement concernés ainsi que les fortes différences en ce qui concerne leurs représentations du <strong>sport</strong> en entreprise et de ses <strong>final</strong>ités. Nous ne nous sommes pas trouvés confrontés à un monde homogène et à des situations similaires mais à un univers flou, aux frontières peu délimitées et aux pratiques diversifiées. Nous ne reviendrons pas dans cette conclusion sur l’ensemble des résultats obtenus, des « bonnes pratiques » identifiées ou encore sur les préconisations proposées, largement développés dans le texte. Néanmoins, il nous semble important d’indiquer ici que nous avons apporté des éléments de réponses aux quatre principales hypothèses développées dans notre projet, et qui ont guidé notre étude : premièrement, grâce notamment aux enquêtes quantitative et qualitative, nous avons pu identifier une forte hétérogénéité du degré de sensibilisation et d’action des entreprises selon leurs caractéristiques (surtout la taille et le secteur d’activité, nous n’avons malheureusement pas/peu pu tester l’influence de l’implantation géographique ou encore de leur degré de proximité avec le monde <strong>sport</strong>if). Les représentations du <strong>sport</strong> et de ses <strong>final</strong>ités des décideurs de l’offre (dirigeant/DRH/président du CE ou de l’association <strong>sport</strong>ive selon les cas) apparaissent également déterminantes dans la mise en œuvre (ou non) et le choix de l’offre <strong>sport</strong>ive. Elles apparaissent parfois en décalage avec celles d’une partie des salarié-e-s. Deuxièmement, nous nous sommes attachés à montrer la forte disparité de la demande et des besoins des salariés en fonction de leur sexe, de leur âge, et dans une moindre mesure, de leur statut socioprofessionnel. Cela mériterait d’être approfondi par l’intermédiaire d’une enquête réalisée sur un plus grand échantillon. Il en découle un décalage fréquent entre l’offre (par et pour l’entreprise) et les besoins d’une partie des salariés, qui sont souvent ceux les plus éloignés des « <strong>sport</strong>ifs traditionnels ». Troisièmement, nous avons vu que cette disparité de la demande implique des modalités de pratique différenciées et une offre diversifiée. Cette offre connaît un succès plus ou moins important selon la prise en compte (ou pas) par l’entreprise de l’hétérogénéité des demandes. Autrement dit, le taux de participation des salarié-e-s, davantage intéressé-e-s par des pratiques de forme, de santé, et plutôt éloignées de l’offre traditionnelle fédérale et d’une pratique aux modalités contraignantes, est lié aux capacités des acteurs à leur proposer une offre adaptée (activités, modalités de pratique, horaires, flexibilité, etc.). 85
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