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Les liaisons fructueuses - RUIG-GIAN

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les projets en partenariat avec un réseau de plusieurs<br />

organisations universitaires et éventuellement<br />

avec les acteurs sur le terrain 5 ;<br />

l’ouverture au monde international (gouvernemental<br />

et non gouvernemental) et l’association<br />

aux recherches menées par les institutions académiques<br />

d’au moins une organisation internationale<br />

présente ou représentée à Genève ;<br />

le financement de la mise en œuvre initiale des<br />

projets, sous réserve que les organismes partenaires<br />

apportent leur contribution complémentaire<br />

(financière ou en nature) à leur réalisation.<br />

L’élaboration d’un projet : le cas du RIBios<br />

Le projet intitulé «Environnement et développement<br />

durable : les enjeux de la biosécurité» déposé par un<br />

groupe de chercheurs de l’IUED qui a pris par la<br />

suite le nom RIBios (Réseau Interdisciplinaire Biosécurité)<br />

était un des premiers projets de recherche<br />

que le <strong>RUIG</strong> a accepté en 2001. L’impulsion initiale<br />

à la présentation du projet RIBios a été donnée par<br />

la signature du Protocole de Cartagena sur la prévention<br />

des risques biotechnologiques (dit Protocole de biosécurité),<br />

au début de 2000. Ce protocole a pour but<br />

de mettre en place des instruments de régulation en<br />

vue d’assurer la biosécurité, c’est-à-dire «de protéger<br />

la diversité biologique ainsi que la santé humaine<br />

face aux risques, présumés ou non, provenant du<br />

transfert, de la manipulation et de l’utilisation<br />

d’organismes vivants modifiés (OVM) disséminés<br />

dans l’environnement ou destinés à l’alimentation<br />

humaine ou animale». Le Protocole prévoit l’application<br />

du principe de précaution dans le commerce<br />

international et autorise ainsi les pays importateurs à<br />

refuser un produit OVM qui pourrait présenter des<br />

risques pour l’environnement et la santé humaine,<br />

et ce, même en l’absence de certitude scientifique<br />

concernant l’existence de ces risques.<br />

A première vue, la construction du projet RIBios<br />

paraissait assez simple. Mais en réalité, tous les<br />

problèmes étudiés étaient sujets de débats, discussions<br />

et controverses à l’échelle nationale et internationale.<br />

<strong>Les</strong> questions abordées dans le projet ont<br />

débordé la notion de biosécurité et ont également<br />

porté sur l’approfondissement du principe de précaution,<br />

sur l’étude des risques ainsi que sur le choix<br />

démocratique des nouvelles technologies (démocratie<br />

technique). <strong>Les</strong> travaux ont par ailleurs compris<br />

un volet de dialogue avec les scientifiques autour des<br />

biotechnologies végétales et des organismes génétiquement<br />

modifiés.<br />

Enfin, un programme de renforcement des capacités<br />

dans les pays en développement (capacity building) –<br />

consistant en l’organisation de deux ateliers de formation<br />

dans les pays en développement et un cours interdisciplinaire<br />

à l’Université de Genève - a été inclus<br />

dans le programme.<br />

L’étude de la «biosécurité» a été justifiée d’abord<br />

par sa nouveauté, mais aussi par le fait qu’elle a<br />

touché aux thèmes débattus au sein de nombreuses<br />

organisations suisses et internationales, gouvernementales<br />

et non gouvernementales. Quand<br />

le projet RIBios a débuté au mois de mars 2002,<br />

la notion de «biosécurité» (biosafety) était pratiquement<br />

inconnue en dehors d’un cercle restreint<br />

5. La méthode d’organisation en réseau, empruntée des entreprises, mais appliquée dans la recherche académique a été préconisée par M. Charles Kleiber, Secrétaire d’Etat à l’éducation<br />

et à la recherche. On peut dire que le <strong>RUIG</strong> était le précurseur de cette nouvelle organisation de l’enseignement et de la recherche académique. En effet, une organisation en réseau «se<br />

présente comme une structure flexible et adaptative mobilisant – et non plus possédant – un ensemble coordonné et stabilisé de compétences (ou savoir-faire)». Cf. PACHE Gilles et<br />

PARAPONARIS Claude, L’entreprise en réseau. Paris, PUF, 1993, p. 7.<br />

Environnement et développement durable : enjeux de la «biosécurité»<br />

Coordinateur : Andràs November<br />

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