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Les liaisons fructueuses - RUIG-GIAN

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II – <strong>Les</strong> origines du <strong>RUIG</strong> : un projet politique et universitaire<br />

déposent une motion «concernant le regroupement<br />

d’instituts universitaires genevois». Cette motion<br />

invite le gouvernement cantonal à «développer un<br />

projet de coopération organique entre les instituts<br />

universitaires traitant du domaine international, en<br />

leur proposant une effective mise en réseau». 2 Le<br />

13 novembre 1998, le gouvernement fédéral, par la<br />

voix de Charles Kleiber, Secrétaire d’Etat à la science<br />

et à la recherche, et le gouvernement cantonal genevois<br />

par l’intermédiaire de Mme Martine Brunschwig<br />

Graf, Présidente du Département de l’instruction<br />

publique, prennent les devants : le Recteur de l’Université,<br />

Bernard Fulpius, se voit confier le mandat «de<br />

faire des propositions concrètes pour la coordination<br />

et l’intégration des activités académiques menées, à<br />

Genève, par les différentes institutions universitaires<br />

ou organismes para-universitaires se consacrant à<br />

l’études des relations internationales au sens large du<br />

terme.» 3 <strong>Les</strong> péripéties de cette histoire sont relatées<br />

ailleurs dans le présent ouvrage, et nous ne les approfondirons<br />

donc pas davantage. Retenons-en toutefois<br />

quelques éléments qui touchent plus particulièrement<br />

l’Université.<br />

Le Rectorat de l’Université n’entend bien entendu<br />

pas s’acquitter seul de la tâche qui lui est confiée.<br />

Avant la fin de l’année, Bernard Fulpius constitue<br />

un groupe de travail conjoint associant Peter<br />

Tschopp, Directeur de l’IUHEI, et Jean-Luc Maurer,<br />

qui dirige l’IUED. A l’aide d’un questionnaire, ce<br />

groupe académique engage une large consultation<br />

auprès de dirigeants d’organisations internationales,<br />

de fondations ou autres organismes actifs dans le<br />

secteur international. L’une des questions primordiales<br />

est celle de savoir s’il y a «nécessité de modifier<br />

la coordination par la création d’un réseau ou d’une<br />

superstructure». 4 En d’autres termes, faut-il donner à<br />

l’organisme à créer une orientation institutionnelle et<br />

permanente, ou bien faut-il privilégier une approche<br />

par programmes et par projets permettant d’associer<br />

la plus grande part possible de la communauté académique,<br />

dans le cadre de mandats mis au concours ?<br />

C’est cette dernière option qui est choisie, et c’est à<br />

elle que l’Université adhère dès la mi-février 1999. 5<br />

Trois semaines plus tard, Bernard Fulpius expose<br />

ces conclusions à la Commission de l’enseignement<br />

supérieur du parlement genevois. 6 La proposition du<br />

réseau a fait son chemin. Le nom du <strong>RUIG</strong> n’apparaîtra<br />

toutefois que quelques semaines plus tard. Le<br />

21 avril 1999, un rapport du groupe de travail Fulpius,<br />

Maurer et Tschopp présente le projet de création d’un<br />

Réseau universitaire international de Genève à la<br />

Commission de l’enseignement supérieur. Ce rapport<br />

annonce en conclusion que cet «ambitieux projet de<br />

<strong>RUIG</strong> (…) implique une nouvelle manière de travailler<br />

à la fois en partenariat et en compétition (et)<br />

permettra de stimuler la coopération universitaire, de<br />

favoriser la collaboration avec les organisations internationales,<br />

de mobiliser des financements publics<br />

et privés additionnels et de dynamiser les études et<br />

recherches». 7 Ce même texte sera présenté un mois<br />

plus tard par ses initiateurs à la presse réunie au Palais<br />

des Nations. 8 Il aura donc fallu à peine plus de six<br />

mois pour que les partenaires académiques genevois<br />

remplissent le mandat confié en novembre 1998 au<br />

Recteur Bernard Fulpius.<br />

La participation de l’Université au <strong>RUIG</strong><br />

Il appartiendra au Recteur Maurice Bourquin, successeur<br />

de Bernard Fulpius dès juillet 1999, de mener<br />

les travaux nécessaires pour créer le <strong>RUIG</strong> en tant<br />

que fondation. La finalisation des statuts, mais surtout<br />

la question du financement du réseau fait l’objet<br />

de nombreuses séances, d’un intense échange<br />

de courriers et de négociations avec les autorités<br />

politiques à Berne et à Genève. Maurice Bourquin<br />

rappelle ces péripéties dans son avant-propos. Le<br />

30 septembre, l’acte de fondation du <strong>RUIG</strong> est finalement<br />

validé par les trois institutions fondatrices,<br />

l’UNIGE, l’IUHEI et l’IUED. Maurice Bourquin<br />

signe pour l’Université, Peter Tschopp pour l’Institut<br />

universitaire de hautes études internationales,<br />

et Jean-Luc Maurer pour l’Institut d’études du<br />

développement.<br />

Le 28 mars 2000, le premier appel à projet est lancé.<br />

Le Recteur adresse un message personnel à toute la<br />

communauté académique, toutes disciplines confondues,<br />

pour susciter des propositions de projets. A<br />

cette occasion, Maurice Bourquin rappelle les enjeux<br />

30<br />

2. Secrétariat du Grand Conseil, Rapport du Conseil d’Etat au Grand Conseil sur la motion M 1245-B, du 29 novembre 2000,<br />

Mémorial du Grand Conseil M 794-B, M 1244-A, M 1271-A, M 1245-B.<br />

3. Idem.<br />

4. Séance du Rectorat du 15 février 1999, Mise en place d’un réseau en relation avec les structures académiques liées aux relations internationales, Archives du Rectorat de l’Université de Genève.<br />

5. Idem.<br />

6. Commission de l’enseignement supérieur, Procès-verbal de la séance du 4 mars 1999 : Motion 1245 : audition de M. Bernard Fulpius, Archives de l’Université de Genève.<br />

7. Création du <strong>RUIG</strong>. Projet de note à l’intention de la Commission de l’enseignement supérieur du Grand Conseil, du 21avril 1999, Archives de l’Université de Genève.<br />

8. Projet de Réseau universitaire international de Genève (<strong>RUIG</strong>), du 21 mai 1999, Archives de l’Université.

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