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Les liaisons fructueuses - RUIG-GIAN

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envie de faire quelque chose. De surcroît, l’HEI et<br />

l’IUED étaient déjà dans une impasse financière.<br />

Mais depuis les changements à la tête de ces deux<br />

institutions, les nouveaux directeurs – MM. Burrin<br />

et Carton – ont développé une autre approche mettant<br />

leur institution au centre. Le Comité scientifique<br />

était très indépendant, mais cette indépendance<br />

ne correspondait peut-être pas aux vues de l’HEI et<br />

l’IUED.<br />

Le <strong>RUIG</strong> a-t-il été créé pour éviter la fusion HEI-<br />

IUED ou était-ce le précurseur de cette fusion ?<br />

Je pense qu’il a été créé pour faciliter la fusion,<br />

d’autant plus que les problèmes d’alors d’HEI<br />

étaient connus à Berne. La dissolution du <strong>RUIG</strong> est<br />

d’ailleurs, à mon sens, intimement liée à la fusion<br />

HEI-IUED. C’est un enfant qui a été conçu pour<br />

sauver le ménage, c’est pour cela que je dis qu’il était<br />

mal aimé.<br />

Qu’entendez-vous par cette expression d’«enfant mal<br />

aimé» ?<br />

<strong>Les</strong> parents de l’enfant n’étaient pas bien définis.<br />

La fusion entre l’HEI et l’IUED était dans l’air<br />

depuis longtemps et le <strong>RUIG</strong> devait essayer de réunir<br />

les deux institutions. C’est comme quand deux<br />

parents ne s’entendent plus et qu’ils font un enfant<br />

pour essayer de sauver leur couple. Mais pour lancer<br />

un réseau aussi ambitieux, il fallait lui donner<br />

des fortifiants, alors qu’il n’a jamais reçu assez de<br />

moyens. On aurait dû doubler ou tripler les fonds.<br />

En allemand on dit : «Zuviel zum sterben und zu<br />

wenig zum leben» («Trop pour mourir et trop peu<br />

pour vivre»). Mais les «parents» (je pense surtout à<br />

M. Charles Kleiber, Secrétaire d’Etat à l’éducation<br />

et à la recherche) ne l’avaient pas prévu. Pourtant,<br />

l’expérience de l’Académie internationale de l’environnement,<br />

qui venait de disparaître, aurait dû<br />

servir de leçon. Au lieu de cela, on nous a très vite<br />

imposé un audit, sous prétexte que nos frais d’administration<br />

étaient trop élevés, alors qu’on avait<br />

oublié de considérer les coûts causés par la «mise<br />

en réseau», tâche primordiale du <strong>RUIG</strong>.<br />

Et le projet n’était pas soutenu politiquement. A<br />

Berne, je n’ai pas rencontré un seul parlementaire<br />

Angeline Fankhauser, le 16 novembre 2005.<br />

qui savait ce qu’était le <strong>RUIG</strong>. Au Grand Conseil<br />

genevois, ce n’était pas beaucoup mieux. <strong>Les</strong><br />

fonds étaient levés sur la base de l’article 16 de la<br />

Loi fédérale sur la recherche. Certes, en matière<br />

de recherche la concurrence est rude et il est légitime<br />

de se poser des questions, d’autant plus que<br />

le <strong>RUIG</strong> risquait d’être en compétition avec le<br />

Fonds national suisse de la recherche scientifique.<br />

Mais ce n’était pas pareil, car le but du <strong>RUIG</strong><br />

était de faire de la recherche appliquée et à court<br />

terme ainsi qu’en partenariat avec les organisations<br />

internationales.<br />

Alors pourquoi dissoudre le <strong>RUIG</strong> ?<br />

On pourrait supposer qu’on voulait se débarrasser<br />

des membres du Conseil de Fondation ! Ou simplifier<br />

les structures. Mais officiellement, on a voulu<br />

passer du cadre genevois à une dimension nationale.<br />

La fermeture du <strong>RUIG</strong> est un ordre qui est venu de<br />

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