Les liaisons fructueuses - RUIG-GIAN
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III – Le fonctionnement du <strong>RUIG</strong><br />
Berne et le Canton de Genève ne nous a pas soutenus.<br />
Le Canton et la Confédération étaient des<br />
parents absents. Comme un père qui paie, mais sans<br />
plus. Quand on nous a dit qu’on devait disparaître,<br />
personne ne s’y est opposé. La Conseillère fédérale<br />
Micheline Calmy-Rey a été la première à dire que<br />
le <strong>RUIG</strong> allait fermer. Elle n’a jamais été impliquée,<br />
ce n’était pas son projet, mais plutôt celui de Peter<br />
Tschopp, ancien conseiller national radical assez<br />
influent. La raison officielle de supprimer la Fondation<br />
est qu’il n’y a plus de fonds, mais elle ne me<br />
convainc pas.<br />
Le <strong>RUIG</strong> a été dès le début un enfant mal aimé.<br />
A peine savait-il marcher qu’on annonçait déjà sa<br />
mort ! La phase pionnière a duré trois ans et dès qu’il<br />
commençait à fonctionner très bien, on a pris trois<br />
ans pour tout détruire. Sur une existence de sept<br />
ans, ça n’a aucun sens.<br />
Comment étaient les relations entre Genève et Berne ?<br />
Il y avait un désintérêt évident de la part de Berne,<br />
qui n’a jamais compris ce projet. Le <strong>RUIG</strong> était trop<br />
petit pour la Confédération et, de surcroît, il avait<br />
été initié par Genève. Au bout du compte, c’était un<br />
projet très genevois, ce qui explique les problèmes<br />
<strong>Les</strong> deux Présidents qu’a eus le <strong>RUIG</strong> : Angeline<br />
Fankhauser avec Jean-Marie Dufour lors d’une réunion<br />
du Bureau du <strong>RUIG</strong>, le 1 er novembre 2004.<br />
Philippe Roch, le 16 novembre 2005.<br />
avec les fonds de la Confédération. Maintenant qu’il<br />
va devenir le Réseau suisse, il devra travailler avec les<br />
autres universités. A Genève, c’est comme si tout le<br />
monde dépendait de tout le monde. C’est un milieu<br />
tout petit et personne ne dit ce qu’il pense par peur<br />
des conséquences.<br />
Quel projet vous a particulièrement plu ?<br />
Il y a eu le projet sur la mise en place d’un système<br />
informatique sur les épidémies, ou celui sur la maltraitance<br />
des personnes âgées, dans lequel je me suis<br />
beaucoup impliquée, par exemple. Personnellement,<br />
j’aurais souhaité que l’on ait plus de possibilités<br />
pour la mise en valeur des projets. On aurait pu<br />
utiliser les médias, par exemple en passant des spots<br />
télévisés sur la maltraitance entre 17h et 18h, quand<br />
beaucoup de seniors regardent la télévision. On a<br />
investi de l’argent dans la mise en valeur des projets<br />
par des articles et des conférences, mais on n’avait<br />
ni la taille, ni la capacité nécessaire pour mettre en<br />
œuvre, concrètement, les résultats obtenus.<br />
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