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Les liaisons fructueuses - RUIG-GIAN

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Tous les ans, un comité d’experts se réunit à<br />

Copenhague pour établir à l’intention de la communauté<br />

internationale une liste des dix plus grands<br />

défis qui menacent l’humanité. 12 <strong>Les</strong> dix défis identifiés<br />

pour 2008 sont, dans l’ordre de leur importance<br />

: la pollution atmosphérique, les conflits armés,<br />

les maladies, l’éducation, le réchauffement climatique,<br />

la malnutrition et la faim, le système sanitaire<br />

et l’eau, les subventions et les barrières douanières,<br />

le terrorisme et enfin la place de la femme dans le<br />

développement.<br />

Cette liste ne nous interpelle pas seulement parce<br />

qu’elle nous rappelle l’urgence qu’il y a à répondre<br />

aux menaces pesant sur l’humanité. Elle interpelle<br />

aussi l’Université dans le sens profond de la globalité<br />

de sa mission. L’Université est porteuse de l’universalité<br />

du savoir scientifique, qu’il se réfère aux mondes<br />

physique, biologique ou humain dans toutes leurs<br />

manifestations multiples. Une université polyvalente,<br />

ou généraliste, comme l’Université de Genève occupe<br />

une position unique de par l’ensemble des compétences<br />

qu’elle rassemble et qu’elle peut mettre au service<br />

de la mission des organisations internationales.<br />

Aujourd’hui, en effet, il n’y a pas un seul des grands<br />

domaines du savoir, et moins encore une seule discipline<br />

scientifique, qui, isolément, puisse prétendre<br />

répondre aux problèmes posés à une telle échelle.<br />

La maitrise de la pollution atmosphérique et de ses<br />

conséquences, par exemple, nécessite de faire appel à<br />

des solutions impliquant à la fois les sciences exactes<br />

et naturelles, la médecine et les sciences économiques,<br />

sociales et humaines. Il en va de même de pratiquement<br />

chacun des dix défis mondiaux susmentionnés,<br />

l’importance de la contribution de tel ou tel domaine<br />

pouvant certes varier selon le problème envisagé.<br />

<strong>Les</strong> universités assument donc une responsabilité<br />

particulière. La diversité de disciplines qu’elles rassemblent<br />

leur permet de combiner des compétences<br />

multiples et de les mettre au service des problèmes<br />

à résoudre. Pour être en mesure de réunir des chercheurs<br />

autour de nouvelles problématiques transdisciplinaires<br />

et de créer des masses critiques de recherche<br />

suffisantes, une Université comme la nôtre doit<br />

avoir la capacité de se restructurer rapidement. Elle<br />

n’a certainement pas toujours eu cette capacité, mais<br />

elle devrait bientôt bénéficier d’une nouvelle Loi<br />

cantonale lui conférant l’autonomie nécessaire, et<br />

d’un plan stratégique à moyen terme lui donnant les<br />

outils nécessaires pour agir là où cela s’impose. Ainsi,<br />

l’Université de Genève s’est fixé comme l’un de ses<br />

six objectifs stratégiques de développer davantage que<br />

par le passé les synergies avec la cité et avec la Genève<br />

internationale. Elle entend, dans les années à venir,<br />

intensifier ses partenariats avec les secteurs économiques,<br />

sociaux et culturels de Genève et faire mieux<br />

bénéficier ses étudiants des compétences réunies à<br />

Genève au sein des organisations gouvernementales<br />

et privées, humanitaires, politiques et techniques.<br />

L’Université de Genève, tout en se vouant à ses missions<br />

principales de formation des étudiants et de<br />

développement de la recherche fondamentale (pour<br />

laquelle elle a atteint un niveau d’excellence mondial),<br />

se sent aussi responsable de contribuer à l’amélioration<br />

des conditions de vie de la société dans son<br />

ensemble. <strong>Les</strong> qualités individuelles que l’Université<br />

attend de la part de ses chercheurs, à savoir la<br />

curiosité scientifique désintéressée, le sens critique,<br />

la rigueur et la créativité, ne sont pas en contradiction<br />

avec cet engagement envers la société ; bien au<br />

contraire, elles soutiennent cette ouverture. En ce qui<br />

concerne l’enseignement, l’Université a ainsi créé au<br />

cours des dernières années des formations répondant<br />

aux besoins de sa ville et de sa région : le bachelor en<br />

Relations internationales, des masters dans diverses<br />

spécialisations, tels que la maîtrise en sciences de l’environnement<br />

ou, en collaboration avec l’IHEID, la<br />

maîtrise avancée en droit humanitaire.<br />

Pour permettre à l’Université de Genève de contribuer<br />

à la solution des problèmes globaux qui sont<br />

au centre des préoccupations de la Genève internationale,<br />

le <strong>RUIG</strong> a été un catalyseur d’énergies et de<br />

volontés utile et efficace. L’UNIGE entend poursuivre<br />

sa collaboration dans ces domaines à la fois avec<br />

l’IHEID nouvellement créé, avec le nouveau Réseau<br />

suisse pour les études internationales et avec les organisations<br />

internationales gouvernementales et nongouvernementales.<br />

Dans cette perspective, le <strong>RUIG</strong><br />

aura joué un rôle pionnier.<br />

12. http://www.copenhagenconsensus.com/<br />

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