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Les liaisons fructueuses - RUIG-GIAN

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IV – La portée intellectuelle et opérationnelle du <strong>RUIG</strong><br />

sation internationale. Ne souhaitant pas mettre trop<br />

de barrières devant les requérants potentiels et craignant<br />

qu’une telle exigence résulte en un blocage<br />

du processus, il opta pour un minimum d’une institution<br />

universitaire et d’une organisation internationale<br />

impliquées dans chaque projet. Néanmoins,<br />

l’Appel d’offres indiqua que «le <strong>RUIG</strong> encourage<br />

tout particulièrement des projets qui associent deux<br />

ou trois des institutions académiques fondatrices.»<br />

Sans en faire une grande question de principe, le<br />

<strong>RUIG</strong> eut à se déterminer à la suite des demandes<br />

reçues sur ce qui était considéré comme organisation<br />

internationale. La définition formelle en ce qui<br />

concerne la Suisse, qui comprend la conclusion d’un<br />

accord de siège entre la Confédération et l’organisation,<br />

était plus restrictive que le sens que l’usage<br />

commun lui donne. Une organisation internationale<br />

doit comporter des Etats membres. Certaines<br />

organisations internationales comptent en outre des<br />

membres qui ne sont pas des Etats. L’Union international<br />

pour la conservation de la nature (UICN), par<br />

exemple, compte parmi ses membres des Etats, des<br />

agences gouvernementales et des ONG : le <strong>RUIG</strong> le<br />

considéra comme une organisation internationale.<br />

Pour les fondateurs du <strong>RUIG</strong>, il fut évident d’emblée<br />

que le Comité international de la Croix-Rouge<br />

(CICR) devait également figurer dans la liste ; il fut<br />

d’ailleurs représenté dès le début au Conseil de Fondation<br />

du <strong>RUIG</strong>.<br />

Pour les projets approuvés lors du premier Appel<br />

d’offres annuel, les fonds octroyés par le <strong>RUIG</strong><br />

furent gérés seulement par des institutions académiques<br />

fondatrices à Genève, selon leurs règles,<br />

ou bien là où des règles claires faisaient défaut,<br />

selon le règlement du <strong>RUIG</strong>. Ceci surchargea<br />

d’ailleurs le service de comptabilité de l’IUED<br />

qui administrait plusieurs projets. Le <strong>RUIG</strong> comprit<br />

rapidement qu’une participation réelle des organisations<br />

internationales impliquait qu’elles eussent<br />

la possibilité de prendre part à la gestion des fonds.<br />

La plupart des organisations internationales exigeaient<br />

que 13% du montant de tout subside reçu<br />

soient utilisés pour leurs frais de fonctionnement<br />

(«overheads»), ce que le <strong>RUIG</strong> refusa. Bref, la répartition<br />

que présente le graphique correspondant ne<br />

reflète pas un phénomène spontané, mais une politique<br />

consciente. Ce problème créa d’énormes complications<br />

dans l’administration de plusieurs projets,<br />

mais des solutions créatives et appropriées purent être<br />

trouvées dans la plupart des situations. Dans un cas<br />

particulier cependant, le projet fut approuvé par le<br />

<strong>RUIG</strong>, puis dut être annulé, principalement en raison<br />

de retards liés à la gestion des fonds.<br />

Outre des universités et des organisations internationales,<br />

le partenariat comportait souvent des ONG. Celles-ci<br />

en étaient parfois le moteur intellectuel et dans<br />

certains cas assumèrent la responsabilité administrative<br />

et financière du subside octroyé par le <strong>RUIG</strong>.<br />

La démarche partenariale<br />

La démarche partenariale dans le cadre du <strong>RUIG</strong><br />

impliquait que chaque partenaire dût apporter sa<br />

participation, et notamment contribuer aux ressources<br />

mises à disposition du projet. Le SER<br />

exigea que l’on imputât une valeur monétaire à<br />

ces «cofinancements» et que ces informations lui<br />

fussent communiquées. Le <strong>RUIG</strong> savait que les<br />

institutions qui participaient aux projets étaient<br />

rarement en mesure de verser une contribution<br />

financière ; l’apport des partenaires était normalement<br />

en nature, l’apport du <strong>RUIG</strong> constituant l’essentiel<br />

de l’apport en espèces. Dans de nombreux<br />

cas cependant, un ou plusieurs des partenaires ou<br />

d’autres bailleurs de fonds contribuèrent avec des<br />

fonds parfois très importants. A plusieurs reprises,<br />

le subside du <strong>RUIG</strong> agit comme levier suscitant<br />

le soutien d’une OI ou d’un autre donateur pour<br />

assurer le financement d’un volet du projet ou la<br />

continuation des activités ou des structures mises<br />

en place. Plusieurs bénéficiaires des fonds informèrent<br />

le <strong>RUIG</strong> que le «label de qualité» offert par le <strong>RUIG</strong>,<br />

surtout grâce à l’évaluation de son Comité scientifique,<br />

donna une crédibilité leur permettant d’attirer<br />

des fonds supplémentaires.<br />

Il est essentiel d’insister sur le fait qu’aucun projet<br />

ne constituait un mandat. Le <strong>RUIG</strong>, en tout cas,<br />

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