Les liaisons fructueuses - RUIG-GIAN
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V – Eclairages | Témoignage<br />
Un partenariat fécond :<br />
l’histoire du projet <strong>RUIG</strong><br />
«Informations médicales en ligne»<br />
Par Antoine Geissbuhler, Celia Boyer,<br />
Yvan Droz et Ian Roberts 1<br />
en ligne étaient cruciales. Sous l’impulsion de sa<br />
Directrice Celia Boyer, la Fondation HON, dont<br />
c’est précisément le métier depuis 10 ans, avait donc<br />
commencé à collaborer sur ce projet, principalement<br />
à un niveau conceptuel.<br />
Cela faisait aussi plusieurs années que le projet<br />
RAFT, le Réseau en Afrique Francophone pour la<br />
Télémédecine, soutenu notamment dans le cadre de<br />
la Chaire de l’Organisation des Nations Unies pour<br />
l’éducation, la science et la culture (UNESCO) de<br />
Télémédecine et d’Enseignement Multidisciplinaire<br />
de l’Université de Genève, était confronté aux défis<br />
du partage de connaissances à distance, à travers les<br />
différentes fractures socio-économiques et numériques<br />
existantes entre le Nord et le Sud.<br />
Cela faisait plusieurs années que des contacts<br />
existaient entre la Fondation Health-on-the-Net<br />
(HON) et l’Organisation mondiale de la santé<br />
(OMS), les deux institutions étant conscientes de<br />
l’importance de maîtriser la qualité et la crédibilité<br />
des informations médicales en ligne, à l’heure où la<br />
société de la connaissance se mondialise. En particulier,<br />
la bibliothèque de l’OMS, sous la direction<br />
d’Yvonne Grandbois, s’était lancée dans un ambitieux<br />
programme de «Global Health Library», pour<br />
laquelle des compétences dans le domaine de l’appréciation<br />
de la qualité de l’information médicale<br />
En marge de projets opérationnels, il était apparu<br />
que certaines questions importantes n’avaient pas<br />
encore de réponses claires, et que ces réponses pouvaient<br />
avoir un impact sur la suite des projets en<br />
cours. L’une d’entre elles concernait l’universalité<br />
des critères utilisés pour juger de la pertinence d’informations<br />
médicales en ligne. Ceux-ci semblent<br />
relativement bien établis dans le monde occidental,<br />
et formalisés en critères explicites, tels que ceux<br />
du «Code de conduite HONcode». Mais qu’en<br />
est-il dans d’autres environnements où les conditions<br />
socio-culturelles et économiques sont fort<br />
différentes ?<br />
En mars 2006, le Professeur Antoine Geissbuhler,<br />
Celia Boyer, Yvonne Grandbois et Ian Roberts ont<br />
alors décidé de formaliser un projet de recherche<br />
permettant de répondre à ces questions. L’objectif<br />
du projet était d’élaborer des recommandations pour la<br />
production et l’évaluation d’informations médicales en<br />
198<br />
1. Antoine Geissbuhler est Professeur ordinaire et Directeur du Département facultaire de radiologie et informatique médicale à la Faculté de médecine de l’Université de Genève (UNIGE),<br />
ainsi que médecin-chef du service d’informatique médicale aux Hôpitaux Universitaires de Genève (HUG). Celia Boyer est la Directrice de la Fondation Health-on-the-Net (HON). Yvan Droz<br />
est Directeur adjoint chargé de la recherche à l’Institut universitaire d’études du développement (IUED). Ian Roberts est Chef du développement des collections pour la Bibliothèque et<br />
réseaux d’information à l’appui des connaissances à l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).