Les liaisons fructueuses - RUIG-GIAN
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IV – La portée intellectuelle et opérationnelle du <strong>RUIG</strong><br />
All in all, we found the collaboration to be successful.<br />
For this, a crucial procedure was to identify at the<br />
onset clear common interests and complementarity<br />
between the partners, as well as to have the respective<br />
roles clearly defined 13 .<br />
<strong>RUIG</strong> disposait d’un modèle de ce document mais<br />
laissa aux équipes une grande marge de manœuvre<br />
pour l’adapter. Le Secrétariat du <strong>RUIG</strong> s’assurait<br />
que le MoU clarifiât les rôles, les contributions en<br />
nature ou en espèces et les attentes des partenaires.<br />
Le MoU ainsi que les lettres d’engagement des<br />
institutions partenaires apportaient certes un cadre<br />
précis concernant les droits et les responsabilités de<br />
chaque partenaire, mais ils ne pouvaient toutefois<br />
pas empêcher que certaines incompréhensions ou<br />
problèmes intervinssent par la suite.<br />
Lorsque le <strong>RUIG</strong> lança son premier appel d’offres<br />
en 2001, ses responsables pensèrent que les résultats<br />
d’un projet seraient signés par plusieurs, voire<br />
tous les membres d’une équipe de recherche. Selon<br />
l’article 6, paragraphe 3 du Règlement concernant les<br />
droits et devoirs des bénéficiaires de subsides du <strong>RUIG</strong>,<br />
les bénéficiaires attribuent aux collaboratrices et<br />
aux collaborateurs impliqués dans des travaux de<br />
recherche le droit de figurer comme co-auteurs dans<br />
les publications issues de ces travaux, pour autant qu’ils<br />
y aient apporté une contribution scientifique autonome.<br />
Chaque proposition de projet approuvé par<br />
le <strong>RUIG</strong> indiqua ce qui serait le produit phare des<br />
recherches : un colloque de clôture/discussion des<br />
résultats provisoires, suivi par la publication d’un<br />
livre, par exemple. D’autres projets visèrent comme<br />
résultat principal la production d’un manuel et des<br />
recommandations pour un public ciblé. Cependant,<br />
le <strong>RUIG</strong> comprit au bout d’un moment que chaque<br />
projet produirait également une multiplicité de<br />
résultats signés par divers membres de l’équipe de<br />
recherche et que certaines publications arriveraient<br />
même seulement deux ou trois ans après la clôture<br />
d’un projet. Dans la plupart des cas, la meilleure<br />
façon de concilier les intérêts des partenaires fut de<br />
diviser le projet en sous-projets et de faire en sorte<br />
que chaque partenaire puisse présenter les recherches<br />
d’une manière appropriée pour lui et pour<br />
son institution (by carving out independent research<br />
projects selon Simmons et Yeater 14 ). Cette approche<br />
fonctionna souvent admirablement.<br />
<strong>Les</strong> équipes furent souvent confrontées à diverses<br />
difficultés relatives à la coordination et au maintien<br />
du partenariat tout au long du projet. D’une<br />
manière générale, force est de constater que les activités<br />
de coordination de la recherche furent dans<br />
la majeure partie des cas ressenties comme très<br />
conséquentes et souvent sous-estimées au départ.<br />
En règle générale, les projets qui ont le mieux respecté<br />
les délais et produit les résultats escomptés<br />
furent ceux ayant une coordination forte et unie du<br />
début à la fin du projet. Le <strong>RUIG</strong> promouvait le<br />
dialogue et ses règlements stipulaient que les bénéficiaires<br />
accordent aux collaboratrices et aux collaborateurs<br />
impliqués dans des travaux de recherche une<br />
participation aux prises de décisions en fonction de<br />
leur apport scientifique 15 .<br />
La plupart du temps, la concertation dans la prise<br />
de décision entre les partenaires fut positive. Parfois<br />
cependant, les académiques et organisations internationales<br />
avaient du mal à faire coïncider leurs<br />
objectifs. En effet, les «règles du jeu» de ces deux<br />
mondes sont différentes. De manière générale, les<br />
organisations internationales sont soumises à de<br />
nombreuses contraintes : elles doivent répondre<br />
aux priorités des Etats membres et parfois veiller<br />
à assurer la continuité et le soutien financier de la<br />
division participant à la recherche subventionnée<br />
par le <strong>RUIG</strong>. Pour y arriver, elles doivent susciter<br />
de l’intérêt auprès de leurs Etats membres. De<br />
même, les organisations internationales sont «policy-oriented»,<br />
à savoir qu’elles s’attendent souvent à<br />
ce que l’équipe de recherche produise directement des<br />
recommandations, par exemple pour les gouvernements,<br />
alors que les académiques partent du principe<br />
que l’équipe doit présenter des résultats objectifs<br />
ou scientifiques que les organisations internationales<br />
peuvent inscrire dans leur propre contexte opérationnel.<br />
De manière générale, les organisations<br />
internationales cherchent à informer leurs Etats<br />
membres de l’avancement des recherches et à mettre<br />
rapidement en évidence des résultats concrets.<br />
76<br />
13.<br />
Edmundo Werna, «Promouvoir le travail décent dans la construction et les services apparentés : le rôle-clé des autorités locales» (Werna 2005).<br />
14. Voir l’article de Ben Simmons et Marceil Yeater dans la section «Eclairages» de cet ouvrage.<br />
15.<br />
Règlement concernant les droits et devoirs des bénéficiaires de subsides du <strong>RUIG</strong>, art.6, para.3.