26.12.2014 Views

“Evolutions du comportement du consommateur français dans l'e ...

“Evolutions du comportement du consommateur français dans l'e ...

“Evolutions du comportement du consommateur français dans l'e ...

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

Dandouau fait clairement la distinction avec le risque perçu en insistant sur la subjectivité<br />

<strong>du</strong> risque perçu, qu’il définit comme : « Une construction mentale liée aux anticipations de<br />

l’indivi<strong>du</strong> sur les trois aspects <strong>du</strong> risque objectif [nombre d’états, probabilité objective,<br />

perte et gain] par l’incertitude qui les entoure et l’importance qu’il leur accorde », « le<br />

risque perçu est <strong>du</strong> domaine de la représentation, c’est à dire le résultat d’une<br />

construction combinée des indices de danger issus de la perception et <strong>du</strong> réseau de<br />

connaissances activé au moment de la perception » 7 .<br />

1.1.3 Attitude envers le risque<br />

Une troisième notion vient s’ajouter au risque marketing, l’attitude envers le<br />

risque. Il s’agit de la prédisposition générale <strong>du</strong> <strong>consommateur</strong> au risque avec son<br />

interprétation et son degré d’appréciation.<br />

Lopes (1987) s’est basé sur cette prédisposition générale pour définir l’attitude d’un<br />

indivi<strong>du</strong> face au risque. L’attitude est stable ou différente selon les facteurs situationnels,<br />

définis par les réponses des indivi<strong>du</strong>s à des opportunités ou des besoins immédiats, et selon<br />

les facteurs dispositionnels, avec les motivations et la personnalité de l’indivi<strong>du</strong>, c’est à<br />

dire preneurs ou éviteurs de risque.<br />

Pour Weber et Milliman (1997), il faut distinguer et spécifier le type de risque pour lequel<br />

l’indivi<strong>du</strong> développe une attitude. Ainsi, si par rapport à une situation donnée, le risque<br />

perçu est différent <strong>du</strong> risque objectif, alors l’attitude envers ce risque sera différente.<br />

Il est important de diviser l’attitude envers le risque et la perception <strong>du</strong> risque, toujours<br />

<strong>dans</strong> un souci de compréhension <strong>du</strong> <strong>comportement</strong> d’achat. Ainsi, si l’attitude envers le<br />

risque est plus dominante, il faut jouer sur le niveau affectif (ressenti <strong>du</strong> <strong>consommateur</strong>) ;<br />

si la perception <strong>du</strong> risque (subjective ou objective) est plus importante, il faut travailler sur<br />

l’aspect cognitif des indivi<strong>du</strong>s (connaissances <strong>du</strong> pro<strong>du</strong>it).<br />

1.2 Importance marketing <strong>du</strong> risque perçu<br />

La définition de Bauer (1960) présente, pour la première fois, la problématique <strong>du</strong><br />

choix <strong>dans</strong> l’étude <strong>du</strong> <strong>comportement</strong> <strong>du</strong> <strong>consommateur</strong>. Cunningham (1967) reprend cette<br />

problématique en présentant le risque perçu comme « le cadre conceptuel général de la<br />

prise de décision, c’est à dire le processus par lequel l’indivi<strong>du</strong> choisit quel pro<strong>du</strong>it ou<br />

quelle marque acheter » 8 . En effet, l’indivi<strong>du</strong> ne peut pas anticiper les conséquences de<br />

ses décisions, ainsi, il cherche à limiter les risques de ses choix.<br />

De façon générale, le niveau de risque perçu et donc, de la difficulté <strong>du</strong> choix, variera<br />

selon les étapes <strong>du</strong> processus décisionnel ; le niveau de risque atteint son maximum après<br />

le déclenchement, puis il diminue plus ou moins progressivement jusqu’au <strong>comportement</strong><br />

post-achat (Mitchell et Boustani, 1994).<br />

Pour chaque indivi<strong>du</strong>, l’importance <strong>du</strong> niveau de risque perçu est plus ou moins déterminé<br />

en fonction de facteurs internes comme la personnalité de l’indivi<strong>du</strong>, et de facteurs<br />

externes comme le pro<strong>du</strong>it ou la situation d’achat. Par exemple, selon Murphy et Enis<br />

(1986), le niveau de risque perçu augmente progressivement en passant des pro<strong>du</strong>its<br />

d’achats courants, aux pro<strong>du</strong>its d’achats différenciés, aux pro<strong>du</strong>its d’achats réfléchis et,<br />

enfin, aux pro<strong>du</strong>its d’achats spécialisés. Si ces facteurs internes et externes, font que le<br />

7 Dandouau J.C. (2001), « Risque, Inférence et Biais Décisionnels <strong>dans</strong> les choix de consommation<br />

alimentaire », Revue Française <strong>du</strong> Marketing, p.183-184, 133-148.<br />

8 Cunningham S.M.(1967), « The majors dimensions of Perceived Risk”, Risk taking and Information<br />

handling in Consumer Behaviour, D.F. Cox ed, Boston, Harvard University Press p.82-108.<br />

©2004 – gchallouatte@wanadoo.fr 11/103

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!