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Reportages]<br />
nant ses bibliothèques qui, comme<br />
dans la société civile, se répartissent<br />
entre bibliothèques de loisirs et bibliothèques<br />
d’études et de recherche. Doté<br />
de moyens significatifs, l’audit Perget-<br />
Arnoult de 2006 a identifié 191 unités<br />
documentaires, qui se répartissent en<br />
4 catégories :<br />
• bibliothèques des cercles militaires<br />
et garnisons : le nombre de réponses<br />
au questionnaire en donne 91, mais<br />
ce chiffre pourrait être nettement plus<br />
élevé ; il s’agit des bibliothèques de loisirs,<br />
assimilables à la lecture publique ;<br />
• bibliothèques d’enseignement : au<br />
nombre d’environ 60, elles dépendent<br />
d’écoles d’enseignement supérieur ou<br />
d’application, notamment celles qui<br />
sont liées aux hôpitaux (bibliothèque<br />
du service de santé des armées). Ces<br />
organismes d’enseignement et de<br />
recherche dépendent des états-majors<br />
ou de directions distinctes de la DMPA ;<br />
• bibliothèques et centres de documentation<br />
de recherche et d’administration<br />
: une vingtaine d’unités documentaires<br />
sont partie intégrantes de centres<br />
de recherche, comme le Cedocar (Centre<br />
de documentation de l’armement) ou<br />
les services documentaires du contrôle<br />
général des armées, de la DMPA, etc.<br />
• bibliothèques d’institutions patrimoniales<br />
: le ministère de la Défense<br />
compte une vingtaine de musées et de<br />
centres d’archives, eux-mêmes dotés de<br />
bibliothèques. Trois musées, le musée<br />
national de la Marine, le musée de l’Air<br />
et de l’Espace, le musée de l’Armée sont<br />
dotés du statut d’établissement public<br />
à caractère administratif (EPA), le service<br />
historique de la défense (SHD, service<br />
des archives de la défense) étant un<br />
service à compétence nationale (SCN).<br />
Les organigrammes sont compliqués<br />
par le fait que les institutions ellesmêmes<br />
comprennent plusieurs localisations<br />
et parfois des bibliothèques<br />
dans chacune de ces localisations.<br />
Par exemple, le SHD est subdivisé en<br />
autant de départements que d’armées :<br />
Terre, Air, Mer ; tous les départements<br />
sont localisés au château de Vincennes<br />
mais, en outre, le département Marine<br />
est doté de cinq dépôts dans les ports<br />
militaires de Cherbourg, Brest, Lorient,<br />
Rochefort et Toulon 4 .<br />
Organisation fonctionnelle. La DMPA<br />
n’exerce son autorité de manière directe<br />
que sur les bibliothèques du SHD, et joue<br />
un rôle de coordination administrative et<br />
scientifique de toutes les autres unités<br />
documentaires. Aussi est-il apparu rapidement<br />
que le plan de modernisation<br />
des bibliothèques pouvait justement<br />
représenter l’occasion de mettre en<br />
place une structure fonctionnelle. En<br />
pratique, les principales bibliothèques<br />
du ministère, soit une centaine d’unités<br />
documentaires (bibliothèques et centres<br />
de documentation), ont été regroupées<br />
en cinq pôles thématiques :<br />
• le pôle Information scientifique et<br />
technique, bicéphale, est placé sous<br />
la double responsabilité de la bibliothèque<br />
centrale de l’École polytech-<br />
4. Cf. Jean-François Dubos « Les bibliothèques de<br />
marine », article à paraître in Bibliothèques, n°50,<br />
mai 2010.<br />
Le Centre de documentation de l’École militaire (CDEM)<br />
Au cœur de Paris, sur le site prestigieux de l’École militaire, le Centre de documentation de l’École militaire (CDEM) a ouvert ses portes<br />
au public en octobre 2009, dans un bâtiment datant de la seconde moitié du XIX e siècle entièrement réhabilité. Cette création découle<br />
du constat opéré en 2004 par Mme Alliot-Marie, alors ministre de la Défense : le trop grand nombre de petites bibliothèques présentes<br />
sur le site de l’École militaire, aux missions et politiques d’acquisition souvent redondantes, nuisait à la visibilité de l’institution au<br />
plan national comme au plan international et appelait une nécessaire réorganisation.<br />
Si le CDEM a pour vocation première de répondre aux besoins documentaires des centres de formation et de recherche de l’Enseignement<br />
militaire supérieur, dans les domaines de la stratégie, de la défense et de la sécurité, des relations internationales et de la<br />
géopolitique, il est également ouvert à l’ensemble des acteurs de la réflexion de défense (universitaires, chercheurs civils…). Il dispose<br />
en outre d’un important fonds ancien (manuscrits, imprimés, cartes et plans), hérité de la bibliothèque de l’ancienne École de guerre.<br />
Deux missions essentielles incombent au CDEM :<br />
• la mise à disposition de ressources faisant référence : la bibliothèque, qui peut accueillir 150 lecteurs sur trois niveaux (1800 m 2 ),<br />
propose l’accès à près de 100000 monographies, 300 titres de périodiques vivants, et à des ressources électroniques spécialisées.<br />
Tous les documents sont signalés dans le catalogue en ligne du CDEM ;<br />
• l’offre de prestations documentaires, sous la forme de produits d’information à valeur<br />
ajoutée (bibliographies, synthèses, dossiers documentaires, veille spécialisée, etc.), à destination<br />
des centres de recherche et de formation de l’Enseignement militaire supérieur.<br />
Contact :<br />
87, avenue de Suffren – 75007 Paris (pour les lecteurs extérieurs)<br />
ou 1, place Joffre – 75007 Paris (pour les personnels accrédités sur le site de l’École<br />
militaire)<br />
Tél. : 01 76 64 85 98 / accueil.cdem@ems.defense.gouv.fr<br />
www.cdem.defense.gouv.fr<br />
Véronique SCHULTZ<br />
Conservateur des bibliothèques<br />
Directrice du Centre de documentation de l’École militaire<br />
© CDEM<br />
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