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vulnérabilité, elle tend à se réduire à de «l’endommagement» (aux atteintessusceptibles d’être portées aux «enjeux», pour reprendre les termes usuels). Ainsicomprise, la notion de vulnérabilité est assez restreinte. Or, aussi bien les acteursque les chercheurs savent que la vulnérabilité d’une collectivité à un aléa (ou à unensemble d’aléas) tient à la manière dont elle est organisée, dont elle fonctionne;au degré d’attention qu’elle porte aux menaces; aux ressources qu’elle dégagepour développer des connaissances, engager des actions pérennes dans cedomaine, etc. C’est tout un ensemble qui fait qu’une collectivité, une ville, unesociété est plus ou moins vulnérable à un aléa, divers types d’indicateurs pouvantêtre produits en ce sens. Dans l’état actuel, nous ne savons encore pas penser lerisque à travers la vulnérabilité. Il est ainsi peu concevable pour une partie despouvoirs publics, des experts et des scientifiques relevant des «sciences dures»qu’un risque de grande ampleur puisse résulter du croisement d’un aléa mineuravec d’importantes vulnérabilités. Vulnérabilités pouvant découler d’unecoopération insuffisante entre les acteurs impliqués dans la prévention, la gestionde crise, d’un mauvais arbitrage entre l’ensemble des impératifs devant être prisen compte, notamment au plan local, d’une articulation insuffisante entre sciencesfondamentales et appliquées pour certains risques, etc. Malgré l’engagement dequelques travaux dans ce sens, nous en sommes encore au début de la réflexionsur la vulnérabilité.Si nous avons progressé dans le cadre du programme EPR et de programmesvoisins au sein du ministère de l’Ecologie, beaucoup reste donc à faire. C’est laraison pour laquelle le conseil scientifique a préconisé une formule un peuinhabituelle pour l’organisation de ce colloque. Plutôt que d’inviter les équipes àprésenter, de manière un peu formelle, leurs résultats, nous leur avons proposé unautre dispositif. Nous avons tout d’abord assuré une large publicité aux rapports derecherche (en les mettant en ligne, en réalisant des posters). Par ailleurs, nousavons demandé aux responsables des équipes de nous indiquer en quoi leurstravaux avaient permis de répondre à quelques grandes questions que nous nousposions au début du programme et qui, aujourd’hui encore, nous semblentpertinentes.La première question se centre sur «dire le risque». Peut-on vraiment dire lerisque ? Peut-on effectivement, concrètement enregistrer l’existence d’un dangerdans un lieu, dans un espace donné ? Cette question peut surprendre par sasimplicité. Mais, dans bien des domaines, dire le risque, l’afficher ne va toujourspas de soi.La seconde question concerne l’intégration de la société civile dans la gestion desaffaires publiques et notamment la gestion des risques. Au-delà d’une certaineconvention de discours, quelle est aujourd’hui la réalité d’une telle intégration,quelle volonté y a-t-il aussi pour qu’elle survienne ? Quels acteurs sonteffectivement parties prenantes dans la gestion des risques ? Comment, dansquelles circonstances ?La troisième interrogation porte sur les outils de la gestion des risques. Certainsoutils sont conçus par des organismes scientifiques, des organismes d’expertise.Dans quelle mesure sont-ils véritablement appropriés par les acteurs à divers titres13

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