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Thierry Trouvé, Directeur de la DPPR, MEDDQuand Eric Vindimian m’a demandé de clore ce colloque, j’ai accepté tout de suite.C’est un exercice auquel je me plie volontiers parce qu’en tant que DPPR, j’attacheune très grande importance à la place de la recherche dans le domaine de laprévention. On passe notre temps, dans ce domaine, à dire qu’un des piliers denotre politique est la connaissance, qu’il s’agisse de réduire le risque à la source,tout au long du processus de gestion des situations paroxystiques ou de tirer desenseignements nécessaires à l’amélioration de la prévention. Tout cela supposeun investissement permanent en matière de recherche et d’expertise, pour nousaider à la prise de décision et à la gestion des risques.La demande sociale refuse de plus en plus le risque. Il est assez frappant deconstater que dans le risque naturel, on est tout de suite renvoyé au champanthropique. Il y a un risque naturel mais c’est de toute façon la faute de l’homme.Que les risques soient naturels ou technologiques, très rapidement on basculedans la recherche des coupables. Pas des responsables, des coupables. Cettetendance ne fera que s’alourdir. L’importance croissante des enjeux, la perspectived’événements plus violents en particulier liés au changement climatique,…, neferont qu’accroître ces tendances. Aussi, à côté de démarches scientifiques ettechniques dures, les dimensions sociales et psychologiques doivent être prises encompte et valorisées, pour aider à l’adhésion de la société à une politique et uneculture de la prévention qui soient raisonnées.La prévention des risques est une composante de l’aménagement et dudéveloppement. Donc, sa prise en compte me paraît toujours difficile. En tantqu’opérationnel de la prévention des risques, il est difficile de faire valoir ce type depréoccupations. Une des raisons fondamentales reste notre faiblesse dansl’approche des dimensions économiques. Des progrès sont à réaliser sur ce sujet.La dimension de la vulnérabilité demeure à ce jour mal explorée. C'est un réelhandicap en termes de choix d’aménagement, d’attribution budgétaires deressources financières, d’être confrontés avec des personnes qui n’ont pas lamême vision que nous lorsqu’on établit un PPR ou lorsqu’il s’agit de diffuserl’information de prévention. On a besoin de progresser sur les approchessociologiques et économiques. Je suis sensible aux efforts qui sont faits. On aaussi besoin de progresser sur la question de la hiérarchisation des risques et detraiter cette notion du risque acceptable qui est difficile à aborder.Ma deuxième réflexion porte sur la question de l’accompagnement par larecherche de la politique de prévention sur le terrain. La recherche étaittraditionnellement une prérogative de l'État et aujourd’hui, elle se trouvebousculée. Dans sa dimension d’application, la recherche doit prendre en comptecette nouvelle donnée territoriale et se rapprocher de nouveaux foyers d’initiativeet de décision que sont les collectivités locales mais aussi les entreprises. Leprogramme de recherche RDT s’intéresse à l’appui scientifique apporté auxacteurs locaux en matière de gestion des risques. Cette proximité est de nature àrapprocher la recherche de la société civile et à favoriser ainsi la pédagogie, lacommunication et l’appropriation. Paul Louis a rappelé hier le souci du concret et235

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