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La première est une illusion populiste. J’ai eu l’impression qu’on nous disait que lavérité était forcément en bas. Je crois que ce n’est pas parce qu’un certain nombrede gens sont interviewés et nous donnent leur sentiment sur la façon dont ilsauraient géré une situation par rapport aux élus ou aux représentants de l’Étatqu’ils ont forcément la parole d’évangile. En sens inverse, l’illusion démagogiquequi consiste à dire «tous pourris, tous médiocres» au niveau des décideurs meparaît tout aussi dangereuse. La vérité est entre les deux, c’est-à-dire dans laconfrontation entre le terrain et des décideurs publics dont une bonne partied’entre eux ne sont pas forcément purs mais ont quand même l’avantage d’êtrerelativement désintéressés et d’avoir gardé le sens du service public. La troisièmeest l’illusion scientiste. On ne sait pas mais comme on est chercheur, demain, onsaura. Le nucléaire et l’extraordinaire certitude en eux-mêmes des chercheursdans le nucléaire sont là pour constater que l’on ne sait pas tout et que demain onne saura pas régler tous les problèmes.Je voudrais terminer en abordant deux points. Le premier est que j’ai eu lesentiment pendant tous ces débats qu'on était mauvais partout. Ce n’est pas vrai.Je cite l’exemple du cyclone. S’il y a un secteur récurrent où on est très bon, c’estbien celui-là. Quelques chiffres : le dernier cyclone à la Réunion : 0 mort, 35 mortsà l’île Maurice. Un autre exemple celui des inondations entre la France et l’Italie.On est très bon en sécurité civile, peut-être moins en prévention : 50 morts enItalie et 2-3 morts en Languedoc-Roussillon. Cela démontre quand même quedans la gestion de crise, on n’est pas mauvais et dans la prévention, je ne suis pascertain qu’on ait forcément des leçons à prendre partout ailleurs. On a unedernière illusion : ailleurs, c’est forcément mieux que chez nous. Mais quand onvoit les incendies aux États Unis ou au Portugal et ceux en France, je ne suis pascertain que nous soyons les plus mauvais.Le dernier point est que j'ai été très surpris de ne pas avoir entendu les motsInternet, radio, télévision, et portable. Or, je suis convaincu, que l’on fasse travaillerdes chercheurs ou des professionnels, de l’apport que nous pourrions trouver dansces techniques d’information, à la fois sur des plans, sur des programmes, sur destravaux en cours et évidemment sur la gestion de crise. Dans le cadre du cycloneDina à la Réunion, on a eu un moyen d’information fabuleux qui est la radio;l’antenne TDF s’est effondrée après un vent de 360 km/h et si on a continué àinformer la population, c’est que là-bas, il y a 75% de personnes équipées d’unposte portable et qu’on a immédiatement pu transférer l’information du préfet et lesdirectives qu’il donnait à la population par le système des «sms». On n'a peut-êtrepas encore assez exploré, au niveau du corps public, des systèmes autres que lebulletin municipal ou la réunion.173

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