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dossiers, susciter des débats publics, interpeller des acteurs, des autorités,manifester, générer des contre-expertises, etc. Or, et surtout en France, les«coûts» de la mobilisation sont tels que le maintien d’une attention, d’un intérêtpérenne pour des problèmes liés à des risques ne va de soi (au-delà descirconstances particulières provoquées par une catastrophe naturelle, un accidentindustriel ou l’identification d’une forte menace).Divers obstacles s’opposent donc à une démocratisation effective de la gestiondes risques. Pour y remédier, il est attendu une plus grande ouverture des acteurs,décideurs et experts déjà impliqués dans cette gestion ainsi qu’une plus grandeimplication du public a priori concerné. C’est le sens de nombreux discours,souvent emprunts de volontarisme. De fait, divers changements sont d’ores et déjàenvisageables. L’information en matière de risques pourrait être plus directe, plusfranche, les «discours de vérité» pouvant être entendus, y compris à propos desituations critiques. Comme c’est déjà le cas dans d’autres pays, les retoursd’expérience suite aux accidents industriels et aux catastrophes naturellespourraient servir de base à des actions d’information, de communication. Laparticipation du public ou de ses représentants à différents types de structure deconcertation pourrait être facilitée. C’est le cas lorsque les connaissances relativesaux risques et aux modalités de gestion sont rendues appropriables. C’estégalement le cas lorsque les dispositifs d’échange et de concertation sont conçusde manière à réduire l’asymétrie entre les différentes «parties prenantes», àréduire donc les «coûts d’entrée» dans de tels processus. Enfin, et de manièreplus large, les problèmes peuvent être présentés de façon à les rendre«discutables». Cela suppose que les choix (et non-choix) effectués soientexplicités, que les profanes puissent entendre les savants (et réciproquement).Bref, des voies de progrès sont rapidement envisageables, la recherche pouvant àdivers titres faciliter des réflexions dans ce sens (sans que cela ne soit réductible àde l’ingénierie sociale).Mais peut-être faut-il, si l’on s’attache à la démocratisation de la gestion desrisques, ne pas se focaliser uniquement sur la société civile. L'implication de cettedernière peut certes être facilitée. Mais, concernant les risques, on observe quecette implication est souvent ponctuelle, avec les problèmes de continuité, depérennité que cela pose (les «citoyens professionnels» ne pouvant assumer lesdifférentes représentations). La démocratisation pourrait donc également passerpar l’intéressement à la question des risques des différentes structures dereprésentation existant déjà. Si l’on se situe au plan territorial, les collectivitéslocales sont des partenaires incontournables, surtout les grandes villes, lescommunautés de commune, les agglomérations qui disposent aujourd’hui decapacités d’expertise et de moyens d’action importants. Il n’est plus possible dediscréditer ces acteurs sous le prétexte qu’ils sont soumis à des impératifscontradictoires (ce qui est le cas aujourd’hui de l’ensemble des acteurs). Demême, les représentations organisées au plan professionnel, économique, doiventêtre prises en compte. Les syndicats, par exemple, aussi bien ouvriers quepatronaux, sont trop souvent oubliés en raison, là encore, des intérêtscontradictoires qui leur sont attribués. D’une manière plus générale, l’ensembledes structures à travers lesquelles se développe la vie collective sur un territoire230

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