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entre 1990 et 2000 dans le secteur de la production d’Organismes génétiquementmodifiés – OGM- à vocation agricole. Cette analyse conduit à interpréter lasituation des opérateurs industriels du secteur en 2000 comme le résultat detentatives partielles et inabouties de gestion de la contestabilité. Un diagnosticinitial erroné concernant les conditions sociales du développement économique dusecteur, des tentatives de réajustements malheureuses et engagées souvent troptardivement ont conduit à épuiser peu à peu la gamme des options stratégiques decouverture du risque de contestation. Sous la pression des marchés financiers, quicherchaient à dégager l’industrie pharmaceutique de ce qui était devenu le poidsreprésenté par l’application des biotechnologies au secteur agricole en Europe, lesgroupes des sciences de la vie qui s’étaient constitués au début des années 90 sesont démantelés quelques années plus tard.Cette recherche a permis de préciser certains traits relatifs à la genèse de lacontestation. Dans les prémisses de son développement, ce sont les controversesentre experts sur les risques en jeu et leur imputation à certaines sources qui, unefois divulguées dans le public, orientent le tour des évènements et nourrissent lespositions des acteurs sociaux. En prenant de l’ampleur, la contestation socialetend à s’écarter de son fondement initial, et peut viser à la fois la manière dontl’expertise est conduite et les procédures institutionnelles de décision. Enfin,lorsque les objets contestés deviennent, en eux-mêmes et non plus du fait desrisques qu’on leur impute, l’objet d’un combat social, la contestation tend à prendreson autonomie, tant vis-à-vis des données scientifiques que des procéduresd’expertise publique, débouchant sur un processus de stigmatisation. La situationtend à se bloquer à mesure que les coalitions d’acteurs se stabilisent.Claude Gilbert, CNRS, Président du conseil scientifiquePrenons l'exemple des nanosciences à Grenoble. Que constate-t-on ? Unestratégie bulldozer. Le dossier comporte de nombreuses données paradoxales.Thierry Hommel, IDDRILa donnée clé est le retour sur investissement. Le cas des OGM est très différent.Claude Gilbert, CNRS, Président du conseil scientifiqueLe schéma est plus compliqué. Les acteurs économiques et scientifiques ont unepression forte.Nicolas Camp'huis, Agence de l'eau Loire-BretagneIl y a une stigmatisation. Le poids des acteurs est essentiel. On le voit sur lesouvrages de protection.Philippe Hugodot, IGEL'expérience montre qu'il y a une forte interaction entre les intérêts économiques.Les débats ne sont pas forcément «purs».171

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