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l’impossibilité d’atteindre l’objectif de protection totale, alors même que lesquestions du changement climatique, de la baisse du niveau de la terre et lamontée du niveau de la mer émergeaient. Ce phénomène double a amené às’interroger sur : «pourquoi continuer à rehausser les digues par rapport à cecontexte ?»Ces études économiques néerlandaises par rapport aux françaises semblent avoirété plus ouvertes du point de vue de la diffusion des résultats, des débats avec lesassociations et avec l’ensemble de la société civile. L’existence aux Pays-Bas debureaux d’études forts, qui sont liés à la fois à l’État et aux entreprises etdialoguant parfois avec les associations, a joué un rôle clé. Il y a toute une série decommissions intermédiaires entre l’État, les associations et les milieuxprofessionnels qui favorisent la circulation des informations. Ainsi, une étudecommandée par l’État ou par un organisme local entre rapidement dans ledomaine public et sera l’objet de contre-propositions. Sur la plupart des projetslocaux, des contre-propositions existent, donc un véritable débat technique sur lesujet du mode de protection peut s'instaurer.Le deuxième aspect concerne la forte défense des solutions alternatives, parexemple l’expansion des crues en amont de la Hollande (la Hollande n’est qu’unepetite partie des Pays-Bas) et de la Randstad. Toute la partie la plus densémenturbanisée se trouve à l’ouest et dans l’embouchure du Rhin. L’intérieur estconstitué d’un tissu urbain plus lâche avec des zones rurales relativementimportantes. L'idée était soit de détourner l’eau à partir de l’entrée du Rhin dans lesPays-Bas, soit de permettre, dès l’amont, des zones d’expansion prévuesd’avance avec des systèmes d’indemnisation des personnes inondées. Dessolutions parfois fantaisistes comme le déplacement des grandes villes à très longterme étaient proposées. Un véritable débat s'est ouvert, contrairement à lasituation française où parfois les études étaient très approfondies,géographiquement détaillées, mais sans débat public. Du point de vue technique,les études proposées aux Pays-Bas ont d'abord couvert l’ensemble du territoire,puis elles se sont affinées vers les niveaux locaux. Les données générales étaientapproximatives et petit à petit, des scénarios plus détaillés ont été mis en place parsous-zones, surtout dans les zones endiguées, où le fait qu’une digue cède peutavoir des conséquences relativement importantes sur toute la zone.Cela nous amène à une comparaison assez productive de solutions intéressantespour la France. Si une généralisation de ce type d’études sur toutes les zonesinondables en France, à peu près au même moment, avait été réalisée, unepolitique nationale plus pensée aurait émergé. Or, actuellement, le principal outilest le PPRI qui est essentiellement un outil juridique local et on ne connaît pas lacontrepartie possible en matière d’ouvrages de protection et en mesures deprévention. Aux Pays-Bas, au contraire, le choix entre la protection structurelle ouune solution alternative et éventuellement des solutions adaptées à l’aveniréconomique du pays, au type d’urbanisation envisagé, continue à être posé à tousles niveaux géographiques. Le rôle de l’aménagement du territoire dans laprospective à long terme, basé sur les inondations avec des véritables choix àl’échelle du pays sur les modalités d’organisation, sur le développement est au208

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