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De l’usage de l’incinération : une comparaisonFrance / Danemark / Pays-BasNicolas BucletChercheur au CREIDDUniversité de Technologie de Troyes12, rue Marie Curie, BP 2060, 10010 Troyes Cedexnicolas.buclet@utt.frMon objet est l’incinération des déchets ménagers, des déchets municipaux. Larecherche est née du constat de la perception de la persistance de l’existence d’unrisque sanitaire lié à une technologie. Cette problématique est légèrementdifférente par rapport à des risques qui peuvent être purement technologiques.L’hypothèse était que cette perception du risque se traduise par un problèmed’acceptabilité sociale des incinérateurs, du fait de l’impact de l’ampleur d’un telinvestissement pour une collectivité locale, par une sorte de risque de stabilitéinstitutionnelle de l’ensemble de la gestion des déchets ménagers, c’est-à-dire lerisque que l’acteur chargé de gérer la question ne soit plus en mesure de répondreà l’objet qui fonde son existence. Par rapport à ce constat, ce problèmed’acceptabilité sociale n’est ni constant dans le temps, ni dans l’espace. L’espaceest plus pertinent dans une logique de comparaison internationale. Donc, une desportes d’entrée par rapport au sujet a été de réfléchir à ce qui peut se passerailleurs en termes de politique publique sur la même question. On a choisid’étudier des pays où les solutions apparaissaient plus satisfaisantes qu’enFrance. Nous avons travaillé sur certains pays dans des programmes européenset donc, nous avions déjà une connaissance assez approfondie de la gestion desdéchets ménagers dans ces pays. Les Pays-Bas et le Danemark ont été choisisparce qu’ils ont des points communs, notamment le recours assez important àl’incinération. Les populations sont généralement bien sensibilisées àl’environnement, avec des modes culturels différents; plutôt une place très forte àla concertation aux Pays-Bas et une place beaucoup plus importante pour laplanification de la part de l’État au Danemark, avec dans les deux cas, dessituations de gestion des déchets, notamment d’acceptabilité sociale del’incinération, satisfaisantes.Ainsi, en ayant plusieurs éclairages sur l’étranger, on arrive à voir qu’il n’y a pasune seule solution permettant d’aboutir au résultat escompté, mais plusieursmanières d’agir en fonction des différences culturelles, et notamment en fonctionde la construction de la politique dans un pays. Les points communs entre cespays sont une ambition de prévention quantitative des flux de déchets, avec enparticulier la perception par les populations que les pouvoirs publics ont cetteambition, et qu’ils essaient de s’en donner les moyens. Par rapport à cette logique,l’incinération est importante mais elle est vue comme complémentaire. Le troisièmeaspect est l’attitude par rapport aux problèmes d’émission de dioxine. Les Pays-Bas ont été de ce point de vue remarquables. Entre la crise sanitaire à partir de1988 et la contamination du lait des vaches à proximité des incinérateurs, en 1994,donc en six ans de temps, la question a été réglée par l’édiction très rapide de215

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