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Questions d'actualité en procédure civile - Procedurecivile.be

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<strong>Questions</strong> d’actualité <strong>en</strong> <strong>procédure</strong> <strong>civile</strong>54À cet égard, l’article 745, alinéa 2, du Code judiciaire, n’a d’autre portée qued’instaurer une présomption légale, selon laquelle, si une partie se cont<strong>en</strong>te,<strong>en</strong> vue de communiquer ses conclusions, de les <strong>en</strong>voyer par la poste à l’autrepartie, la communication sera dans ce cas réputée accomplie cinq jours aprèsl’<strong>en</strong>voi.Cette présomption est réfragable <strong>en</strong> ce s<strong>en</strong>s que l’expéditeur pourratoujours apporter la preuve que le destinataire a effectivem<strong>en</strong>t reçu les conclusionsplus tôt et qu’<strong>en</strong> conséqu<strong>en</strong>ce la communication est elle-même interv<strong>en</strong>ueplus tôt.Cette preuve peut être apportée par un accusé de réception du destinataire,soit que l’<strong>en</strong>voi ait été fait par pli recommandé à la poste avecaccusé de réception, soit que l’expéditeur ait choisi un autre mode d’<strong>en</strong>voi(par télécopieur, par e-mail, par porteur, etc.), tout <strong>en</strong> sollicitant du destinatairequ’il accuse réception des dites conclusions. Les conclusions seront considéréescomme communiquées dans le délai fixé par le juge pour autantque l’accusé de réception intervi<strong>en</strong>ne avant l’échéance de ce délai 127 .2Il s’agit donc d’un simple problème de preuve, qui incom<strong>be</strong> à l’expéditeur.55Ce qui semble contrarier les magistrats, dans ce système, c’est qu’ils ne peuv<strong>en</strong>tpas, d’autorité, contrôler si les conclusions ont bi<strong>en</strong> été communiquéesdans le délai (puisque la communication ne s’adresse évidemm<strong>en</strong>t pas à eux).Or, il suffit qu’à l’audi<strong>en</strong>ce, comme le font déjà nombre d’<strong>en</strong>tre eux, lesmagistrats interrog<strong>en</strong>t les parties quant à savoir s’il y a eu un problème aucours de la mise <strong>en</strong> état de la cause et si une partie demande l’écartem<strong>en</strong>t deconclusions. Ce n’est que si une telle demande est formulée et que les conditionsde l’application de la sanction sont réunies (communication tardive) quele juge écartera les conclusions. Quand la loi précise qu’il doit le faired’office, cela signifie qu’il n’a pas de pouvoir d’appréciation sur l’applicationde la sanction dès que les conditions sont réunies 128 . Cela ne signifie donc127. Sur l’<strong>en</strong>semble de ces questions voy. J. Engle<strong>be</strong>rt, « La mise <strong>en</strong> état », op. cit., spéc. n os 4 à12.128. Voy. not. J. Engle<strong>be</strong>rt, « La mise <strong>en</strong> état », op. cit., n os 13 et s. Pour un rappel réc<strong>en</strong>t du principe,voy. Cass., 10 octobre 2005, C.03.0522.N., www.cass.<strong>be</strong>.85

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