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Questions d'actualité en procédure civile - Procedurecivile.be

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Actualités <strong>en</strong> droit judiciaireque les conclusions principales sont tardives, depuis son arrêt du 27 novembre2003 145 , déjà comm<strong>en</strong>té lors de la dernière CUP consacrée au droit judiciaire146 .Rappelons que la Cour de cassation y <strong>en</strong>terre — définitivem<strong>en</strong>t ? — lathéorie des dominos 147 , selon laquelle il n’était pas concevable de pouvoirconclure à titre additionnel (ou <strong>en</strong> réplique), alors même que ces conclusionsinterv<strong>en</strong>ai<strong>en</strong>t dans le délai prévu à cette fin, si des conclusions principalesn’avai<strong>en</strong>t pas été, au préalable, communiquées dans les délais.Pour la Cour de cassation, « l’économie de [l’article 747, § 2, du Codejudiciaire] n’est pas de priver nécessairem<strong>en</strong>t la partie qui néglige de déposer(sic) des conclusions dans le délai ainsi fixé du droit de déposer des conclusionsdans un délai ultérieur » et d’ajouter que le juge d’appel ne viole donc pasl’article 747, § 2, lorsqu’il considère « qu’il ne ressort pas de [cet article] que latardiveté des premières conclusions et leur écartem<strong>en</strong>t des débats donn<strong>en</strong>t lieuà l’écartem<strong>en</strong>t des conclusions ultérieurem<strong>en</strong>t prises <strong>en</strong> temps utile » 148 .Malgré la critique unanime de la doctrine 149 , cette jurisprud<strong>en</strong>ce semblefavorablem<strong>en</strong>t suivie par certaines juridictions du fond. Ainsi, la courd’appel de Gand, dans un arrêt du 4 mai 2005 150 , repr<strong>en</strong>d intégralem<strong>en</strong>t àson compte l’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t de la Cour de cassation, refusant d’écarter desdébats les conclusions additionnelles prises par l’intimée, dans le délai qui luiétait imparti nonobstant le fait que l’intimée n’avait pas conclu à titre principalavant l’échéance de son premier délai.66La seule concession que fait la Cour de cassation est d’admettre que le jugepourrait écarter ces conclusions additionnelles <strong>en</strong> vue de « sanctionner un comportem<strong>en</strong>tprocédural déloyal » 151 . Il faudra donc que la partie qui sollicitel’écartem<strong>en</strong>t des conclusions additionnelles au motif qu’aucune conclusion145. J.T., 2005, pp. 418 et 419.146. J. Engle<strong>be</strong>rt, « La mise <strong>en</strong> état », op. cit., n° 22, pp. 135 et 136.147. Selon l’expression de H. Boularbah et J.-Fr. van Droogh<strong>en</strong>broeck, « La mise <strong>en</strong> état des causes…perdues ? », J.T., 2000, pp. 813 à 825.148. J.T., 2005, p. 419.149. Voir les référ<strong>en</strong>ces citées dans la brève note sous l’arrêt publiée au J.T., 2005, p. 419.150. Gand, 4 mai 2005, inédit, RG n° 2003/AR/1148.151. Cass., 27 novembre 2003, J.T., 2005, p. 419.96

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