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Questions d'actualité en procédure civile - Procedurecivile.be

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<strong>Questions</strong> d’actualité <strong>en</strong> <strong>procédure</strong> <strong>civile</strong>62b) La communication abusive de piècesIl arrive assez fréquemm<strong>en</strong>t que la partie qui dispose du dernier délai pourconclure communique, avec ses dernières conclusions, des pièces nouvelles140 .La loyauté commande, selon nous, que cette partie propose spontaném<strong>en</strong>td’accorder à son adversaire une réouverture du droit de conclure,limité à la portée des dites pièces, avec une év<strong>en</strong>tuelle ultime réplique pourl’autre partie ou qu’à tout le moins elle accepte une demande <strong>en</strong> ce s<strong>en</strong>s deson adversaire. L’accord des parties pouvant prévoir tous les aménagem<strong>en</strong>tssouhaités (art. 748, § 1 er , C. jud.).Cette loyauté suppose évidemm<strong>en</strong>t que cette communication d<strong>en</strong>ouvelles pièces tout à la fin du processus de mise <strong>en</strong> état ne relève pas, <strong>en</strong>réalité, d’une t<strong>en</strong>tative de contournem<strong>en</strong>t du contradictoire. Dans ce cas,face à la seule mauvaise volonté de son adversaire, la partie surprise par lesnouvelles pièces auxquelles elle ne peut plus répondre n’est pas dépourvuede moy<strong>en</strong>s.Il est admis qu’elle peut recourir à l’article 748, § 2, du Code judiciairepour obt<strong>en</strong>ir une réouverture de son droit de conclure 141 . Il est même admisque si cette partie n’a pas déposé une telle requête, elle pourra néanmoinsrépondre à ces pièces nouvelles lors des débats et même solliciter une remiseau juge afin de pouvoir conclure sur ces pièces 142 . À juste titre, l’avocatgénéral Th. Werquin précise que « de manière générale, le juge ne peut ret<strong>en</strong>irdans sa décision des moy<strong>en</strong>s de droit ou des docum<strong>en</strong>ts produits par les partiesque si celles-ci ont été à même d’<strong>en</strong> débattre contradictoirem<strong>en</strong>t » 143 .2140. Le même problème se r<strong>en</strong>contre lorsque cette partie développe dans ses dernières conclusionsdes moy<strong>en</strong>s nouveaux ou des demandes nouvelles. Tout ce qui sera dit ici à propos despièces nouvelles est applicable à ces moy<strong>en</strong>s et demandes.141. G. de Leval, « La mise <strong>en</strong> état de la cause », in Le nouveau droit judiciaire privé, Dossiers duJ.T., n° 5, Larcier, 1994, p. 95. ; av. gén. Th. Werquin, conclusions avant Cass., 3 octobre 2002,Pas., I, 1833.142. Th. Werquin, ibidem ; à notre avis, cette possibilité ne devrait lui être réservée que dansl’hypothèse où cette partie n’a matériellem<strong>en</strong>t plus eu le temps de déposer une requête <strong>en</strong> réouverturedu droit de conclure.143. Th. Werquin, ibidem.93

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