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Désolé j'ai ciné #6

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Cette opposition sociale constante permet au film de traiter ce sujet à échelle mondiale à<br />

travers un minimalisme saisissant et sans artifice, privilégiant la force émotionnelle de ses<br />

comédiens (Matt Damon en tête) et le point de vue plus que pessimiste de l’écriture de Burns.<br />

Soderbergh, quant à lui, complète cette vision d’une humanité vouée à l’échec par une mise<br />

en scène à la fois épurée mais en lien avec son exploration de la paranoïa qui entoure ses<br />

personnages et qui prend ici deux formes : une paranoïa d’abord épidémique mais qui va de<br />

plus en plus laisser place à une paranoïa diplomatique.<br />

Enfin, cette épuration à l’extrême de l’intrigue, sans surplus ni tentative émotionnelle en trop,<br />

permet tout justement à “Contagion” d’être une des œuvres les plus réalistes que l’on ait pu<br />

voir dans le genre de l’épidémie. Une course contre la montre désespérée orchestrée par la<br />

musique angoissante de Cliff Martinez et qui nous laisse aussi terrifié que marqué devant ce<br />

flash-back final incendiaire.<br />

Tanguy Renault

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