Guide des communes 2018
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72 LG<br />
BEST OF & GUIDE <strong>2018</strong> - LG 212 - JUILLET <strong>2018</strong><br />
PARC NATUREL<br />
Crédit photo: Caroline Martin<br />
Crédit photo: Guy Krier<br />
Elle poursuit: «Reposant fortement sur une<br />
approche «de bas en haut», le projet du parc<br />
naturel a franchi un premier pas décisif avec<br />
la fondation du syndicat intercommunal<br />
SYCOPAN en 1989. Le syndicat a joué<br />
un rôle indispensable dans la promotion<br />
de cette vision et a par ailleurs appuyé<br />
l’élaboration de la loi sur les parcs naturels<br />
créant ainsi le cadre légal nécessaire en<br />
1993. Le 6 avril 1999, le Parc naturel<br />
de la Haute-Sûre fut finalement établi,<br />
englobant initialement sept <strong>communes</strong>».<br />
La protection de l’eau dans toutes ses<br />
dimensions<br />
«En dépit de l’omniprésence de l’eau,<br />
la communication du rôle global du<br />
Parc posait un défi. Lors de notre bilan<br />
obligatoire dressé en 2006-2007 en vue du<br />
renouvellement du label de Parc naturel,<br />
nous nous sommes rendu compte que la<br />
grande diversité de nos projets masquait<br />
nos priorités. Ainsi, nous avons décidé de<br />
mettre en évidence davantage le sujet de<br />
l’eau et nous tentons depuis lors d’intégrer<br />
cette thématique à tous nos projets, de<br />
manière transversale».<br />
«Si l’accent est souvent mis sur le volet<br />
écologique du développement durable,<br />
nous œuvrons simultanément en faveur du<br />
développement économique et touristique<br />
de la région. Découlant d’une initiative du<br />
LEADER, le premier projet phare du Parc,<br />
à savoir la création de produits régionaux<br />
portant le label «vum Séi», illustre bien<br />
cette approche globale. Ainsi, nous avons<br />
appuyé les agriculteurs dans la mise au<br />
point de mo<strong>des</strong> de production alternatifs<br />
pour générer <strong>des</strong> revenus, tout en assurant<br />
l’exploitation durable du terrain et <strong>des</strong><br />
ressources. En même temps, ce label de<br />
qualité promeut la marque du Parc audelà<br />
<strong>des</strong> ses frontières. Cette collaboration<br />
en matière d’agriculture s’est poursuivie<br />
au cours <strong>des</strong> années. Entres autres, la<br />
coopération agricole dite «LAKU»,<br />
coordonnée par le Parc, a élaboré un<br />
catalogue de mesures volontaires afin de<br />
protéger l’eau du lac de barrage».<br />
“La collaboration<br />
avec les <strong>communes</strong><br />
est à la base du bon<br />
fonctionnement<br />
du Parc”<br />
«Le Parc ne peut d’ailleurs pas promulguer<br />
<strong>des</strong> mesures contraignantes qui interdisent<br />
certaines activités, ou instituer <strong>des</strong><br />
zones de protection, actes qui relèvent<br />
<strong>des</strong> compétences <strong>des</strong> ministères et de<br />
l’Administration de la gestion de l’eau.<br />
Ainsi, nous adoptons une approche qui<br />
repose sur la pédagogie et la sensibilisation.<br />
Je peux citer, à titre d’exemple, le bateau<br />
solaire, qui permet aux visiteurs de<br />
découvrir l’histoire, la vocation et les<br />
démarches écologiques du lac de barrage<br />
tout en protégeant l’eau et en amplifiant la<br />
valeur touristique de la région».<br />
«En outre, nous avons lancé une campagne<br />
de sensibilisation sur le problème <strong>des</strong><br />
déchets sur les plages aux rives de la Sûre.<br />
La mise en place d’un mini-centre de<br />
recyclage sur la plage d’Insenborn l’année<br />
dernière s’inscrit dans une approche<br />
positive qui tente de canaliser les efforts du<br />
public et d’encourager un comportement<br />
respectueux de l’eau».<br />
La coopération importe<br />
«La collaboration avec les <strong>communes</strong><br />
est à la base du bon fonctionnement du<br />
Parc. Les <strong>communes</strong> sont généralement<br />
conscientes de leurs obligations en matière<br />
de protection naturelle et favorisent de plus<br />
en plus <strong>des</strong> approches régionales. Dans<br />
cette optique, elles considèrent le Parc<br />
comme premier partenaire, qui agit en tant<br />
que coordonnateur et facilitateur et dispose<br />
<strong>des</strong> connaissances nécessaires».<br />
«Cette approche régionale se manifeste<br />
notamment dans la mise en œuvre du Pacte<br />
climat, qui se fait conjointement avec les<br />
<strong>communes</strong> du Parc naturel de l’Our. Nos<br />
évaluations annuelles <strong>des</strong>sinent l’image d’un<br />
progrès continu et ont révélé que parmi<br />
les 66% dex mesures implémentées, 16%<br />
sont attribuables aux Parcs naturels. Si nos<br />
<strong>communes</strong> sont performantes dans certains<br />
domaines comme la communication, elles<br />
font aussi face à de lourds défis, surtout<br />
en ce qui concerne la mobilité. De ce fait,<br />
le Parc s’est joint au projet INTERREG<br />
‘Last Mile’ qui vise à élaborer un concept<br />
de mobilité qui répond aux besoins réels <strong>des</strong><br />
touristes et <strong>des</strong> habitants».<br />
«L’amélioration de la coopération avec<br />
les <strong>communes</strong> demeure une priorité. En<br />
vue d’assurer un bon démarrage de notre<br />
collaboration avec les nouveaux conseils<br />
communaux issus <strong>des</strong> élections de 2017, le<br />
Parc a réalisé une tournée <strong>des</strong> <strong>communes</strong><br />
dans l’objectif de stimuler un échange<br />
de vues et de priorités. En automne, on<br />
organisera une journée de réflexion pour<br />
concrétiser les résultats de ces échanges et<br />
renforcer la coopération. Quant au Parc,<br />
j’estime que la continuité et la stabilité<br />
structurelle sont importantes pour gagner<br />
et conserver la confiance <strong>des</strong> gens». n