Guide des communes 2018
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78 LG<br />
BEST OF & GUIDE <strong>2018</strong> - LG 210 - MAI <strong>2018</strong><br />
PARC NATUREL<br />
Parc naturel<br />
de l’Our:<br />
huit <strong>communes</strong>,<br />
une vision<br />
PAR SERGE GARCIA LANG<br />
Regroupant huit <strong>communes</strong> du nord-est <strong>des</strong> Ardennes<br />
luxembourgeoises, au tripoint entre la Belgique, l’Allemagne<br />
et le Luxembourg, le Parc naturel de l’Our œuvre à concilier<br />
la protection de la nature, la promotion culturelle et le<br />
développement économique de la région. L’organisme, issu<br />
de l’ancien syndicat intercommunal de la vallée de l’Our<br />
(SIVOUR) et officialisé par le règlement grand-ducal du<br />
9 juin 2005, gère une surface de 306 km 2 avec environ<br />
16.000 habitants. Christian Kayser, son directeur, a participé<br />
à son développement dès la première heure.<br />
© Photo Raymond Clement<br />
Christian Kayser<br />
© Photo Joëlle Mathias<br />
«Le Parc naturel de l’Our fut, en 1999, le<br />
deuxième parc naturel à être fondé dans<br />
le cadre d’une loi créée six ans plus tôt -<br />
la loi luxembourgeoise relative aux parcs<br />
naturels. Celle-ci a attribué, en août 1993,<br />
la gestion de l’initiative au Département<br />
de l’aménagement du territoire. Le label<br />
«Parc naturel» est décerné pour une<br />
durée de dix ans. A la fin de cette période,<br />
un bilan est dressé. Si les <strong>communes</strong><br />
impliquées en expriment le souhait, le<br />
label peut être reconduit pour une durée<br />
de dix ans, à condition que le patrimoine<br />
naturel et culturel ait été sauvegardé et<br />
promu conformément à la loi précitée.<br />
Les projets typiques d’un Parc naturel<br />
s’articulent notamment autour du tourisme<br />
durable, de l’agriculture raisonnable et<br />
de l’environnement. Le nôtre en est à sa<br />
deuxième phase. Après le bilan positif <strong>des</strong><br />
dix premières années, la phase actuelle, qui<br />
a démarré en 2015, se poursuivra jusqu’en<br />
2025», explique Christian Kayser.<br />
Il poursuit: «La gestion d’un Parc naturel<br />
s’apparente à celle d’une commune ou<br />
d’un ministère. Chacun <strong>des</strong> syndicats<br />
assurant la gestion d’un Parc naturel, en<br />
l’occurrence, ceux de la Haute-Sûre, du<br />
Mullerthal et de la vallée de l’Our, dispose<br />
d’un bureau et d’un comité. Le comité,<br />
c’est le conseil d’administration. Chaque<br />
commune participante y est représentée<br />
par un délégué et compte un nombre<br />
équivalent de représentants <strong>des</strong> ministères<br />
concernés. Ces délégués, au nombre de 16<br />
dans notre syndicat, élisent le président, le<br />
vice-président, ainsi que le bureau exécutif<br />
du syndicat, qui m’emploie. Emile Eicher,<br />
bourgmestre de la commune de Clervaux,<br />
est notre président depuis la phase initiale».<br />
Le principe de collaboration<br />
Les syndicats intercommunaux sont <strong>des</strong><br />
entités publiques et, en tant que telles,<br />
elles participent et contribuent au <strong>des</strong>sein<br />
stratégique national.<br />
«Ces dernières années, les <strong>communes</strong><br />
se sont vues attribuer, au-delà de leurs<br />
missions originaires, un nombre croissant<br />
de missions facultatives, qu’il s’agit de<br />
mener à bien. Quand nous avons lancé<br />
l’initiative, nous comptions 14 <strong>communes</strong><br />
participantes, de petite taille. Cela a<br />
entraîné une culture de la collaboration,<br />
contrairement au sud du pays, où les<br />
<strong>communes</strong> sont plus importantes et plus<br />
à même d’agir de façon autonome. Par<br />
exemple, une petite commune n’aura pas