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Sciences et Avenir: la face cachée de l'Univers

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Comment voir

En quête de trois autres

messagers du cosmos

Pour détecter des événements cosmiques infimes ou rares, les scientifiques

recherchent d’autres messagers que les sources électromagnétiques. Avec des

instruments couvrant des surfaces ou des volumes gigantesques…

Détection des rayons cosmiques

Installé à l’ouest de l’Argentine,

l’observatoire Pierre-Auger traque les

particules à haute énergie venues du

lointain cosmos. Ce sont le plus souvent

des protons ou des noyaux lourds

qui interagissent avec l’atmosphère

à haute altitude, créant de nouvelles

particules qui interagissent à leur tour,

et ainsi de suite. Les 1 600 scintillateurs

mesurent la lumière émise quand des

particules interagissent avec l’eau de

leurs gros réservoirs. Quatre détecteurs

de rayonnement ultraviolet mesurent la

fluorescence dans l’atmosphère à basse

altitude (dôme). Ils sont complétés par

trois télescopes qui observent la même

chose en altitude. D’autres détecteurs,

enfouis à grande profondeur, comptent

les muons à haute énergie produits par

l’averse de particules.

Rayon cosmique

Première interaction

avec l’atmosphère

CNRS

Création de nouvelles

particules

Observation de la

lumière émise à

l’aide de télescopes

Mesures effectuées

à l’aide de scintillateurs

Mesures de la

lumière fluorescente

L’observatoire Pierre-Auger

couvre 3 000 kilomètres carrés.

Mesure des particules à l’aide

de détecteurs en surface, qui

détermine leur trajectoire

Mesure des muons à haute

énergie à l’aide de détecteurs

enfouis à grande profondeur

® 17 août 2017 : GW170817, le premier événement multimessager

La détection d’un signal d’ondes gravitationnelles

dans l’interféromètre Ligo, suivi d’ondes gamma,

ultraviolettes, visibles, infrarouges et radio a

permis de déterminer qu’il s’agissait des derniers

instants avant la fusion de deux étoiles à neutrons,

qui a créé un trou noir. C’est à ce jour le seul

événement multimessager jamais observé. Il a

été étudié par 3 674 astronomes, notamment à

partir des données de 70 observatoires. Seuls les

neutrinos – non détectés – ont manqué pour que la

fête soit complète.

26 I NUMÉRO SPÉCIAL SCIENCES ET AVENIR AVRIL/JUIN 2022

12 h 41 min 04 s. UTC (T0)

L’observatoire d’ondes gravitationnelles Virgo (Italie)

capte un signal, suivi 22 millisecondes plus tard par

son homologue Ligo de Linvingston (Louisiane), puis à

T0 + 25 ms par l’autre Ligo (Hanford), au nord-ouest des

États-Unis. L’information est diffusée à

13 h 08 min 16 s. UTC dans la communauté scientifique,

une fois les signaux analysés, après la détection d’un

sursaut gamma (ci-contre). L’événement va durer

environ 100 secondes. Sa localisation approximative est

déterminée vers 17 h 54, puis affinée dans la soirée.

T0 + 1,74 seconde

Le télescope spatial Fermi capte

un bref sursaut d’ondes gamma.

L’information est diffusée

14 secondes plus tard (donc

avant celle concernant les ondes

gravitationnelles). Une seconde

observation, par le télescope

spatial Integral, permet de

mieux contraindre la position

de l’événement.

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