01.04.2022 Views

Sciences et Avenir: la face cachée de l'Univers

  • No tags were found...

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

0 m

2820 m

Détection des ondes gravitationnelles

On observe depuis 2015 ces ondes grâce

à des interféromètres de Michelson géants

(Ligo aux États-Unis, Virgo en Italie), qui

possèdent deux bras perpendiculaires

et de même longueur (trois ou quatre

kilomètres). Le faisceau d’un laser est

divisé en deux par un miroir semiréfléchissant.

Chacun voyage dans un bras,

retraverse le miroir semi-réfléchissant

et atteint le détecteur. Un dispositif

dans chaque bras (non représenté ici)

a au préalable fait rebondir le faisceau

de manière que le parcours réel dans

chaque bras mesure 1 200 kilomètres.

Sur le détecteur, se forment des franges

liées aux interférences entre les faisceaux

sortant des deux bras. L’arrivée d’une

onde gravitationnelle déforme l’espacetemps

: un bras devient plus court et

l’autre s’allonge. Le signal du détecteur est

modifié, ce qui permet de déterminer la

source de l’onde gravitationnelle, voire de

la localiser avec plusieurs observatoires.

Glace

Modules

optiques

Laser

Miroir

Miroir

semi-réfléchissant

Miroir

Détection des neutrinos

Comme ces particules interagissent

extrêmement rarement avec la matière,

il faut scruter des volumes considérables

de matériau pour observer le résultat

de ces interactions. Le détecteur le plus

performant est aujourd’hui l’IceCube

américain. Il comporte 86 lignes

placées dans des puits. Chacune porte

60 modules optiques de détection,

entre 1 450 mètres et 2 820 mètres

de profondeur. L’ensemble surveille

un kilomètre-cube de glace ! Quand

un neutrino pénètre dans la glace et

interagit avec elle, un rayonnement

est capté par les modules proches.

IceCube est accompagné, en surface,

d’un réseau de détecteurs de

rayonnements cosmiques. En Europe,

un réseau similaire – KM3NeT – est

en cours de déploiement en mer, à

plus de 2 000 mètres au fond de la

Méditerranée, au large de la France et

de l’Italie.

L’observatoire Ligo de

Livingston (Louisiane).

Détecteur

Le bâtiment en surface du détecteur

IceCube, en Antarctique.

ICECUBE LIGO

T0 + 13 h 44

T0 + 48 h

T0 + 9 jours

T0 + 10 jours

T0 + 15 jours

T0 + 16 jours

Pointé dans la direction de

l’événement indiqué par Ligo/

Virgo, le télescope Swope, installé

au Chili, repère une émission de

lumière bleue. En moins d’une

heure, cinq autres équipes captent

des signaux dans l’ultraviolet, le

visible et l’infrarouge, depuis le

Chili, l’Argentine et la Californie,

ainsi que depuis l’espace (Swift).

La lumière bleue a

progressivement

disparu.

Un flash de

rayons X est

observé par

le télescope

spatial Chandra.

La lumière visible

a progressivement

évolué vers

le rouge et

l’infrarouge.

Les signaux

optiques vont

perdurer jusqu’au

11 septembre.

Le Very Large Array,

radiotélescope installé

au Nouveau-Mexique,

capte à deux reprises les

premières émissions radio

associées à la localisation

de l’événement. Une

troisième détection est

faite le 25 septembre.

Un second

flash de

rayons X capté

par Chandra

montre que ce

rayonnement

n’avait pas

encore pas

cessé.

AVRIL/JUIN 2022 SCIENCES ET AVENIR NUMÉRO SPÉCIAL I 27

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!