Régulation des populations de Nématodes gastro-intestinaux ...
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Discussion générale<br />
effectrices, cellulaires et humorales, semblent aller dans le sens d’une polarisation <strong>de</strong> type<br />
Th2. En effet, en dépit <strong>de</strong> l’utilisation <strong><strong>de</strong>s</strong> mêmes techniques <strong>de</strong> détection, il ne nous a pas été<br />
possible <strong>de</strong> démontrer l’existence d’une augmentation <strong>de</strong> la transcription <strong><strong>de</strong>s</strong> gènes <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
cytokines Th2 dans la muqueuse duodénale ou le nœud lymphatique mésentérique drainant<br />
<strong><strong>de</strong>s</strong> ovins infestés par ce parasite. L’absence <strong>de</strong> réponse Th2 apparente pourrait être la<br />
conséquence <strong>de</strong> phénomènes non exclusifs :<br />
- l’intensité <strong>de</strong> la réponse induite par ce parasite dans la muqueuse intestinale et le<br />
système lymphatique associé pourrait être trop faible pour être détectée par les<br />
techniques que nous avons mises en œuvre. En effet, la muqueuse intestinale,<br />
contrairement à la muqueuse abomasale, représente le site majeur <strong>de</strong> présentation<br />
<strong>de</strong> nombreux antigènes du non-soi (en particulier antigènes <strong>de</strong> la flore<br />
commensale, antigènes alimentaires…). Les réponses initiées dans ce site du tube<br />
digestif sont donc variées et complexes et pourraient masquer une réponse<br />
spécifique initiée par T. colubriformis.<br />
- les <strong>de</strong>ux modèles <strong>de</strong> parasites que nous avons étudié diffèrent également par le<br />
<strong>de</strong>gré <strong>de</strong> contact avec leur hôte, notamment au sta<strong>de</strong> adulte. H. contortus est en<br />
effet un parasite qui dès le sta<strong>de</strong> L4 se nourrit du sang <strong>de</strong> l’hôte. Les effractions<br />
répétées <strong>de</strong> la membrane basale abomasale par le parasite pour atteindre les<br />
vaisseaux sanguins du chorion multiplient donc ses contacts avec l’hôte et son<br />
système immunitaire. A l’inverse, la localisation intra-épithéliale <strong><strong>de</strong>s</strong> adultes <strong>de</strong> T.<br />
colubriformis (Miller, 1984), sans effraction <strong>de</strong> la membrane basale intestinale,<br />
limitent le contact <strong>de</strong> ce parasite avec les cellules immunitaires <strong>de</strong> l’hôte présentes<br />
dans le chorion. Ce contact plus limité pourrait donc être à l’origine <strong>de</strong> réponses<br />
plus faibles <strong>de</strong> la part <strong>de</strong> l’hôte et expliquer la non détection d’une réponse Th2<br />
claire dans nos expérimentations.<br />
Les travaux récents menés sur <strong><strong>de</strong>s</strong> ovins <strong>de</strong> lignées résistantes ou sensibles infestés par T.<br />
colubriformis plai<strong>de</strong>nt toutefois pour une orientation <strong>de</strong> type Th2 <strong>de</strong> la réponse immunitaire<br />
dans ce modèle (expression accrue <strong><strong>de</strong>s</strong> gènes <strong>de</strong> l’IL-5 et <strong>de</strong> l’IL-13) sans toutefois <strong>de</strong> mise en<br />
évi<strong>de</strong>nce d’une expression augmentée du gène <strong>de</strong> IL-4, cytokine pourtant considérée comme<br />
clé <strong>de</strong> la réponse Th2 (Pernthaner et al., 2005) Le protocole expérimental utilisé dans cette<br />
étu<strong>de</strong> n’est cependant pas comparable avec nos travaux : utilisation <strong>de</strong> lignées divergentes<br />
résistante et sensible au parasite, animaux plus âgés (environ 2 ans) et protocole<br />
d’immunisation non maîtrisé (animaux laissés au pâturage). Des expériences d’immunisation<br />
répétées avec T. colubriformis, ou avec <strong><strong>de</strong>s</strong> doses infestantes plus importantes, ainsi que<br />
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