Régulation des populations de Nématodes gastro-intestinaux ...
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*Sélection au sein d’une même race (Tableau 8B) :<br />
Contexte bibliographique<br />
Il existe suffisamment <strong>de</strong> variation individuelle au sein d’une même race pour qu’une<br />
sélection génétique <strong>de</strong> la résistance aux némato<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>gastro</strong>-<strong>intestinaux</strong> soit possible (Windon,<br />
1996 ; Dominik, 2005). Ainsi, la sélection <strong>de</strong> lignées résistantes ou sensibles a été réalisée<br />
dans les races Romney (Bisset et al., 1991), Mérinos (Woolaston, 1992), Rhön (Gauly et<br />
Erhardt, 2001) ou Polish Long Wool (Bouix et al., 1998). Ces lignées divergentes sont<br />
fréquemment dénommées :<br />
- «high-respon<strong>de</strong>rs» ou «increased resistance» pour les ovins i<strong>de</strong>ntifiés comme<br />
résistants au sein d’une race<br />
- «low respon<strong>de</strong>rs» ou «<strong>de</strong>creased resistance» pour les ovins considérés comme<br />
les plus sensibles au sein d’une race.<br />
*I<strong>de</strong>ntification <strong><strong>de</strong>s</strong> animaux résistants :<br />
La recherche <strong>de</strong> races résistantes comme la création <strong>de</strong> lignées divergentes au sein d’une race,<br />
posent le problème <strong>de</strong> l’i<strong>de</strong>ntification du statut <strong><strong>de</strong>s</strong> individus d’une population (résistants ou<br />
sensibles). Il est donc nécessaire <strong>de</strong> définir quel(s) critère(s) ou caractère(s) doivent être<br />
sélectionnés. Ces critères sont regroupés sous le terme <strong>de</strong> marqueurs phénotypiques et sont<br />
à la base <strong>de</strong> la sélection phénotypique (individuelle ou généalogique).<br />
Le phénotype correspond à l’ensemble <strong><strong>de</strong>s</strong> caractéristiques d’un individu, que ce soit son<br />
apparence physique ou sa physiologie. Il est en partie déterminé par le fond génétique <strong>de</strong><br />
l’individu, mais également par l’ensemble <strong><strong>de</strong>s</strong> facteurs environnementaux qui influent sur cet<br />
individu. Les marqueurs phénotypiques <strong>de</strong> résistance aux némato<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>gastro</strong>-<strong>intestinaux</strong><br />
peuvent être i) l’intensité <strong>de</strong> l’excrétion fécale <strong><strong>de</strong>s</strong> œufs <strong>de</strong> parasites, ii) la capacité à croître et<br />
à produire malgré une infestation parasitaire (dans ce cas, on parle plutôt <strong>de</strong> marqueurs <strong>de</strong><br />
résilience), iii) l’intensité <strong>de</strong> la réponse immunitaire observée lors d’une infestation… ou la<br />
combinaison <strong>de</strong> plusieurs <strong>de</strong> ces marqueurs (Douch et al., 1996a).<br />
Idéalement, ces marqueurs doivent être faciles à mesurer, répétables et directement en<br />
rapport avec l’intensité du parasitisme. Ils doivent également permettre une mesure <strong>de</strong> la<br />
résistance, ou au moins une indication prédictive <strong>de</strong> celle-ci, qui soit indépendante à la fois <strong>de</strong><br />
l’infection et <strong><strong>de</strong>s</strong> facteurs environnementaux (Windon, 1996).<br />
Pour finir, ces marqueurs doivent être héritables. L’héritabilité (h 2 ) se définit comme la part<br />
<strong>de</strong> la variation phénotypique attribuable à la génétique ; elle s’exprime donc en valeur relative<br />
(comprise entre 0 et 1). Ainsi, plus sa valeur est élevée, plus le caractère étudié est sous<br />
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