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Régulation des populations de Nématodes gastro-intestinaux ...

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3.2.3. La sélection <strong>de</strong> la résistance aux némato<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>gastro</strong>-<strong>intestinaux</strong><br />

Contexte bibliographique<br />

L’utilisation d’animaux génétiquement résistants représente une approche séduisante pour<br />

réduire considérablement l’utilisation <strong><strong>de</strong>s</strong> anthelminthiques et freiner la diffusion <strong>de</strong> la<br />

chimiorésistance dans les <strong>populations</strong> parasitaires. D’un point <strong>de</strong> vue épidémiologique, la<br />

sélection d’animaux résistants offre l’avantage <strong>de</strong> diminuer l’excrétion fécale d’œufs et par<br />

conséquent la contamination du pâturage (Barger, 1989).<br />

*Définition <strong>de</strong> la résistance et <strong>de</strong> la résilience :<br />

La résistance <strong><strong>de</strong>s</strong> ovins aux némato<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>gastro</strong>-<strong>intestinaux</strong> est définie comme la capacité <strong>de</strong><br />

l’hôte à réguler l’installation, le développement, la fécondité et la survie <strong><strong>de</strong>s</strong> némato<strong><strong>de</strong>s</strong><br />

(Douch et al., 1996a).<br />

La résilience est la capacité <strong>de</strong> l’hôte à maintenir son niveau <strong>de</strong> production tout en étant<br />

infesté (Albers et al., 1987 ; Bisset et al., 1994).<br />

Le terme <strong>de</strong> tolérance fait référence à l’aptitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’hôte à survivre malgré les infestations<br />

parasitaires. Ce terme ne doit toutefois pas être confondu avec la notion <strong>de</strong> tolérance<br />

immunologique, couramment employé pour définir l’absence <strong>de</strong> réponse paradoxale <strong>de</strong> l’hôte<br />

vis à vis d’antigènes du soi ou <strong>de</strong> la flore intestinale commensale (Baker, 1997).<br />

*Les bases <strong>de</strong> la résistance :<br />

La résistance est sous contrôle génétique (Wakelin, 1985 ; Gill, 1991 ; Bisset et al., 1996). Au<br />

sein d’une population d’hôtes, il existe une variabilité génétique sur laquelle la sélection<br />

naturelle peut agir en favorisant le succès reproductif <strong>de</strong> certains individus particulièrement<br />

bien adaptés à leur environnement (Kassai et Sréter, 1992). Les helminthes se répartissent<br />

dans une population d’hôtes selon une distribution agrégée qui suit une loi binomiale négative<br />

(Barger, 1985a ; Windon, 1990a) : une faible proportion d’animaux héberge la majorité <strong>de</strong> la<br />

population parasitaire tandis que la plupart <strong><strong>de</strong>s</strong> hôtes hébergent peu <strong>de</strong> parasites. Cette<br />

variabilité trouve son origine dans la différence <strong>de</strong> réponse immunitaire face aux infestations<br />

(Kassai et Sréter, 1992) mais aussi dans le caractère stochastique <strong>de</strong> l’ingestion <strong><strong>de</strong>s</strong> L3 sur le<br />

pâturage.<br />

La résistance semble indissociable <strong>de</strong> la réponse immunitaire mise en jeu lors d’infestations<br />

parasitaires. Ceci expliquerait que les ovins adultes ou âgés répon<strong>de</strong>nt plus efficacement et<br />

plus rapi<strong>de</strong>ment aux infestations parasitaires que les jeunes animaux (Gregg et al., 1978 ;<br />

Douch, 1988 ; Douch et Morum, 1993). Ainsi, la plupart <strong><strong>de</strong>s</strong> auteurs conçoivent la résistance<br />

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