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Régulation des populations de Nématodes gastro-intestinaux ...

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Contexte bibliographique<br />

<strong>de</strong> résistance à l’infestation par Heligmosomoï<strong><strong>de</strong>s</strong> polygyrus (Williams et Behnke, 1983). En<br />

revanche, la résistance à T. circumcincta chez les ovins, et à O. ostertagi ou Cooperia<br />

oncophora chez <strong><strong>de</strong>s</strong> bovins, semble liée à une forte réponse IgG2 et à une faible réponse IgG1<br />

(Claerebout et Vercruysse, 2000).<br />

Les IgE : le rôle <strong><strong>de</strong>s</strong> IgE dans l’expulsion rapi<strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> vers adultes <strong>de</strong> T. spiralis chez la<br />

souris est bien connu (Else et Finkelman, 1998). De même, chez l’homme, <strong><strong>de</strong>s</strong> taux élevés<br />

d’IgE sériques spécifiques sont associés à la résistance contre les némato<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>gastro</strong>-<br />

<strong>intestinaux</strong> (Pritchard et al., 1995). La situation est en revanche beaucoup plus nuancée chez<br />

les ruminants. Dans le modèle ovin / H. contortus, la réponse IgE spécifique est rapi<strong>de</strong>ment<br />

mise en place (entre 2 et 4 semaines post-infestation) et les taux sériques d’IgE sont<br />

inversement proportionnels aux nombres <strong>de</strong> vers retrouvés à l’autopsie (Kooyman et al.,<br />

1997). Ces IgE sont majoritairement dirigées contre <strong><strong>de</strong>s</strong> antigènes d’excrétion-sécrétion <strong>de</strong><br />

vers adultes et non contre <strong><strong>de</strong>s</strong> antigènes larvaires. Huntley et al. (1998) ont mesuré les<br />

concentrations en IgE dans le sérum et dans la lymphe gastrique <strong>de</strong> moutons infestés par T.<br />

circumcincta. Lors d’une primo-infestation, la réponse IgE est très faible tant vis à vis <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

antigènes larvaires que <strong><strong>de</strong>s</strong> antigènes <strong>de</strong> vers adultes. Lors d’une secon<strong>de</strong> infestation, ces<br />

auteurs notent une réponse IgE chez environ la moitié <strong><strong>de</strong>s</strong> animaux contre <strong><strong>de</strong>s</strong> antigènes<br />

larvaires et aucune réponse contre <strong><strong>de</strong>s</strong> antigènes <strong>de</strong> vers adultes. La réponse IgE systémique<br />

chez <strong><strong>de</strong>s</strong> ovins infestés par T. colubriformis est encore différente avec une forte réponse<br />

contre <strong><strong>de</strong>s</strong> antigènes <strong>de</strong> vers adultes en primo-infestation et une forte réponse à la fois contre<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> antigènes larvaires et <strong>de</strong> vers adultes en secon<strong>de</strong> infestation. Toutefois, dans ces <strong>de</strong>ux<br />

<strong>de</strong>rniers cas (T. circumcincta et T. colubriformis), aucune relation directe n’a pu être établie<br />

entre titres en IgE et protection contre ces <strong>de</strong>ux némato<strong><strong>de</strong>s</strong>.<br />

En conclusion, une élévation <strong><strong>de</strong>s</strong> anticorps sériques spécifiques, <strong>de</strong> classe ou sous-classe<br />

IgG1, IgG2 et IgE, est observée lors d’une primo-infestation chez les ruminants, avec en règle<br />

générale, une réponse accrue et accélérée lors d’une <strong>de</strong>uxième infestation. Les réponses IgA<br />

sont également généralement associées avec les infestations <strong>gastro</strong>-intestinales par <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

némato<strong><strong>de</strong>s</strong>, mais sont observées <strong>de</strong> façon prédominante dans les muqueuses infestées (Balic et<br />

al., 2000).<br />

Les mécanismes d’action <strong><strong>de</strong>s</strong> anticorps sur les némato<strong><strong>de</strong>s</strong> du tractus digestif ne sont pas bien<br />

connus. Toutefois, <strong>de</strong>ux voies principales sont évoquées :<br />

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