Régulation des populations de Nématodes gastro-intestinaux ...
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Discussion générale<br />
chez <strong><strong>de</strong>s</strong> ovins naïfs, les réponses cellulaires et humorales se mettent en place<br />
progressivement au cours <strong>de</strong> l’infestation par H. contortus. Chez <strong><strong>de</strong>s</strong> ovins préalablement<br />
immunisés par cette espèce, ces réponses sont généralement présentes dès le premier point<br />
d’étu<strong>de</strong> (dans notre cas, 3 ou 4 jours après le challenge), plus intenses que chez les ovins naïfs<br />
et se maintiennent à un niveau élevé tout au long <strong>de</strong> l’infestation. Toutefois, le dispositif<br />
expérimental ne nous a pas permis <strong>de</strong> statuer entre i) une re-mobilisation rapi<strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> effecteurs<br />
cellulaires et humoraux lors d’une secon<strong>de</strong> infestation et ii) une persistance <strong>de</strong> ces effecteurs<br />
entre les <strong>de</strong>ux infestations successives malgré un traitement anthelminthique entre les <strong>de</strong>ux.<br />
Lors d’infestation par T. colubriformis, les mécanismes effecteurs ne se mettent en place<br />
réellement que lors <strong>de</strong> la secon<strong>de</strong> infestation.<br />
Dans nos trois expérimentations, <strong><strong>de</strong>s</strong> corrélations négatives ont été observées entre<br />
l’infiltration cellulaire locale (mastocytes, éosinophiles et globule leucocytes) et la longueur<br />
<strong><strong>de</strong>s</strong> femelles adultes et le nombre d’œufs qu’elles hébergeaient dans leur tractus génital. De<br />
plus, <strong><strong>de</strong>s</strong> corrélations positives entre ces mêmes types cellulaires et la proportion <strong>de</strong> vers<br />
immatures chez l’hôte ont été constatées. Ces données suggèrent que ces effecteurs cellulaires<br />
pourraient jouer un rôle dans le retard <strong>de</strong> développement parasitaire chez l’hôte et la réduction<br />
<strong>de</strong> l’excrétion fécale (Douch et al., 1996a ; Bricarello et al., 2004). Les polynucléaires<br />
éosinophiles, comme les mastocytes / globule leucocytes sont considérés comme <strong><strong>de</strong>s</strong> éléments<br />
importants <strong>de</strong> la réponse contre les infestations helminthiques et sont fréquemment associés à<br />
l’expression <strong>de</strong> la résistance contre les strongles (Dawkins et al., 1989 ; Pfeffer et al., 1996 ;<br />
Balic et al., 2000). Les polynucléaires éosinophiles sont même parfois considérés comme les<br />
principales cellules effectrices <strong>de</strong> l’immunité protectrice contre les helminthes (Butterworth et<br />
al., 1975) car elles peuvent tuer <strong><strong>de</strong>s</strong> larves d’helminthes in vitro en libérant <strong><strong>de</strong>s</strong> protéines<br />
toxiques après dégranulation (Capron et al., 1984 ; Rainbird et al., 1998).<br />
Les réponses anticorps locales et systémiques sont également positivement associées à la<br />
proportion <strong>de</strong> vers immatures et négativement associées à la longueur <strong><strong>de</strong>s</strong> femelles adultes et<br />
au nombre d’œufs contenus dans leur tractus génital. Ceci suggère que ces réponses<br />
pourraient interférer avec le développement du parasite chez l’hôte. Toutefois, les<br />
mécanismes par lesquels les IgG et les IgA influenceraient le développement et la fécondité<br />
<strong><strong>de</strong>s</strong> parasites ne sont pas clairs : effet direct par neutralisation ou inactivation d’enzymes<br />
métaboliques vitales du parasite (Gill et al., 1993), interférence avec la capacité du parasite à<br />
se nourrir (Smith, 1988), participation aux réactions d’hypersensibilité associées aux<br />
mastocytes ou aux polynucléaires éosinophiles (Meeusen et Balic, 2000 ; Klion et Nutman,<br />
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