Régulation des populations de Nématodes gastro-intestinaux ...
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Contexte bibliographique<br />
sérum et <strong><strong>de</strong>s</strong> cellules immunitaires d’un donneur immunisé pour que l’immunité conférée au<br />
receveur naïf soit protectrice (Wang et Bell, 1988 ; Ahmad et al., 1990). En revanche, si le<br />
rôle <strong>de</strong> la réponse humorale systémique reste sujet à discussion, celui <strong>de</strong> la sécrétion<br />
d’anticorps à la surface <strong><strong>de</strong>s</strong> muqueuses (réponse humorale locale) est plus généralement<br />
admis (Else et Finkelman, 1998 ; Onah et Nawa, 2000).<br />
Chez les ovins, les étu<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> réponses anticorps utilisent fréquemment <strong><strong>de</strong>s</strong> extraits totaux <strong>de</strong><br />
différents sta<strong><strong>de</strong>s</strong> parasitaires, ce qui rend les comparaisons difficilement interprétables entre<br />
étu<strong><strong>de</strong>s</strong> (métho<strong><strong>de</strong>s</strong> d’extraction différentes, compositions antigéniques variables <strong><strong>de</strong>s</strong> différents<br />
pools d’extraits totaux <strong>de</strong> vers, dilution <strong><strong>de</strong>s</strong> antigènes d’intérêt par la présence <strong>de</strong> protéines<br />
non immunogènes dans les pools). La purification d’antigènes parasitaires, à partir<br />
d’antigènes d’excrétion/sécrétion <strong>de</strong> vers adultes ou <strong>de</strong> sta<strong><strong>de</strong>s</strong> larvaires, permet <strong><strong>de</strong>s</strong> étu<strong><strong>de</strong>s</strong><br />
plus homogènes <strong><strong>de</strong>s</strong> réponses anticorps lors d’infestations <strong>gastro</strong>-intestinales (Balic et al.,<br />
2000). Chez les ruminants, <strong><strong>de</strong>s</strong> immunoglobulines <strong>de</strong> classe et sous-classe IgG1, IgG2, IgM,<br />
IgA et IgE sont sécrétées. Toutefois, le rôle <strong><strong>de</strong>s</strong> IgM est souvent considéré comme<br />
d’importance mineure (Schallig et al., 1995).<br />
Les IgA : dans les modèles d’infestation par les strongles <strong>gastro</strong>-<strong>intestinaux</strong> chez les<br />
ruminants, les IgA sériques spécifiques sont souvent présentes à <strong><strong>de</strong>s</strong> concentrations très<br />
faibles et ne seraient pas très représentatives <strong>de</strong> la réponse locale (Schallig et al., 1995).<br />
Néanmoins, une corrélation modérée entre IgA sériques et IgA du mucus abomasal a été<br />
démontrée chez <strong><strong>de</strong>s</strong> ovins infestés par T. circumcincta (Sinski et al., 1995). Les moutons<br />
résistants à H. contortus présentent une augmentation très importante du nombre <strong>de</strong><br />
plasmocytes à IgA dans la muqueuse abomasale par rapport à <strong><strong>de</strong>s</strong> moutons sensibles (Gill et<br />
al., 1994). Stear et al. (1995a) ont démontré que <strong><strong>de</strong>s</strong> ovins ayant <strong><strong>de</strong>s</strong> taux d’IgA locales contre<br />
<strong><strong>de</strong>s</strong> antigènes <strong>de</strong> L4 <strong>de</strong> T. circumcincta hébergeaient <strong><strong>de</strong>s</strong> vers adultes plus petits et moins<br />
prolifiques. En revanche, aucune corrélation entre la production d’IgA locales et le nombre<br />
total <strong>de</strong> vers n’a pu être mise en évi<strong>de</strong>nce. L’importance <strong><strong>de</strong>s</strong> IgA a également été démontrée<br />
dans la régulation <strong>de</strong> l’infestation <strong>de</strong> veaux par Ostertagia ostertagi : il existe une corrélation<br />
négative entre l’intensité <strong>de</strong> la réponse IgA locale et l’excrétion d’œufs dans les matières<br />
fécales ainsi que le nombre d’œufs par femelle adulte (Claerebout et al., 1999).<br />
Les IgG : chez les ovins résistants à H. contortus (Gill et al., 1993) ou à T.<br />
colubriformis (Douch et al., 1996a), les niveaux sériques d’IgG1 spécifiques sont plus élevés<br />
que chez <strong><strong>de</strong>s</strong> ovins sensibles. De même, chez la souris, la réponse IgG1 est le principal facteur<br />
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