TH`ESE Cédric CLOUCHOUX LOCALISATION ET ...
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96 Chapitre 3. Anatomie corticale<br />
”universelle” n’existe pour une terminologie définitive ou sur les frontières entre<br />
les zones cytoarchitectoniques ou fonctionnelles. L’absence de limites corticales<br />
claires a impliqué un grand nombre de travaux, et les cartes ainsi proposées<br />
peuvent etre classées en deux groupes :<br />
- celles basées sur des caractéristiques structurelles (cytoarchitectonie, myeloarchitectonie,<br />
schémas sulcaux-gyraux...), plus ou moins détaillées [Exner, 1881,<br />
Brodmann, 1909, Von Economo, 1929].<br />
- celles basées sur des éléments fonctionnels [Campbell, 1905, Broca, 1878,<br />
Sanides, 1878]<br />
Quelle que soit l’approche utilisée, lors de la construction d’une carte corticale,<br />
on considère que la régionalisation est possible à un certain niveau. Mais il<br />
reste également évident, à la vue de la diversité des expériences menées et des<br />
questions posées, qu’aucune carte, aussi précise soit elle, ne présentera une réalité<br />
“universelle”, et chaque carte corticale sera différente des autres.<br />
Les travaux s’intéressant à des descriptions structurelles, comme la cytoarchitectonie<br />
ou la myeloarchitectonie, ont l’avantage de présenter un<br />
paramètre objectif. Malgré cela, les différentes cartes dressées peuvent se révéler<br />
extrêmement différentes selon le critère choisi et les auteurs (figure 3.18).<br />
Vers 1870, les premières cartographies du cortex ont tenté d’établir des<br />
correspondances entre les fonctions motrices et les régions impliquées dans<br />
les mouvement [Fritsch and Hitzig, 1870]. L’idée que des parties du corps<br />
étaient représentées sur le cortex dérive de ces toutes premières expériences<br />
sur le système moteur, où il a été montré que des stimulations électriques<br />
de différents endroits du cotex moteur pouvaient provoquer des mouvements<br />
de différentes parties du corps. De nombreux travaux suivirent, dans le but<br />
de décrire avec précision les correspondances entre l’anatomie et la fonction,<br />
basés en particulier sur des études post-mortem, des protocoles de stimulation<br />
electriques et d’enregistrement de potentiels évoqués chez l’animal<br />
[Taylor, 1958, Sittig, 1925, Marshall et al., 1937, Marshall et al., 1941]. En 1950<br />
fut proposé une cartographie appareillant anatomie et fonction au niveau des<br />
gyri centraux [Penfield and Rasmussen, 1950]. Cette représentation, résultante<br />
d’observations des sujets lors de stimulations électriques du cortex, décrit la<br />
correspondance entre les zones corticales autour du sillon central et les parties<br />
du corps humain correspondantes (figure 3.19).<br />
Les travaux destinés à exhiber une corrélation anatomo-fonctionnelle se<br />
sont rapidement heurté à la distinction entre fonctions primaires et fonctions<br />
complexes. Bien qu’il soit plus simple de montrer une corrélation entre anatomie<br />
et fonction primaire, une telle description ne permet pas de comprendre le rôle<br />
de l’anatomie dans les tâches complexes, impliquant des aires corticales associatives.<br />
Cette notion d’aires associatives devient alors essentielle, permettant de