TH`ESE Cédric CLOUCHOUX LOCALISATION ET ...
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2.1. Le cortex en deux dimensions 39<br />
neurones détermine leur position tangentielle finale. De nombreuses études<br />
du cheminement des neurones, en particulier chez le singe par Pasko Racik<br />
[Rakic, 1972, Racik, 1988, Rakic, 1988, Rakic, 1995], ont mené à la proposition<br />
de l’hypothèse de l’unité radiale (illustrée dans la figure 2.1). La migration<br />
des neurones est principalement radiale et suivant les fibres gliales. Après la<br />
dernière division mitotique, les neurones immatures des zones ventriculaires et<br />
sous-ventriculaires s’attachent à des fibres gliales adjacentes, qui leur serviront<br />
de guide. Les neurones ayant été généré séquentiellement au même endroit<br />
dans l’épithélium germinal migrent séquentiellement le long des mêmes fibres<br />
gliales, et se fixent dans une colonne radiale, de l’intérieur vers l’extérieur.<br />
Les neurones d’une même colonne forment une unité ontogénétique, bloc de<br />
construction fondamental dans le cortex en développement [Racik, 1988]. Ainsi,<br />
l’organisation basique du cortex en colonnes corticales reflète son mode de<br />
génération [Mountcastle, 1978].<br />
De ces observations découlent d’autres faits. D’une part, l’aire du ruban<br />
cortical, et donc la taille du neocortex, est ainsi déterminée par le nombre<br />
d’unité ontogénétiques, lui-même dépendant directement du nombre de divisions<br />
symétriques des cellules souches dans l’épithélium avant le début de la migration.<br />
Une division symétrique doublera le nombre d’unité ontogénétiques, et donc<br />
la surface totale du neocortex. D’autre part le nombre de cellules dans chaque<br />
unité est déterminé par le nombre de divisions assymétriques des cellules<br />
souches. L’expansion du cortex pendant l’évolution dépendrait des changements<br />
du nombre de divisions symétriques dans certaines aires du neuroepthelium<br />
[Rakic, 1995]. La création d’aires corticales nouvelles est ainsi étroitement liée à<br />
la multiplication des unités ontogénétiques.<br />
2.1.2 Organisation en colonnes<br />
L’existence des colonnes corticales, ou modules, a été tout d’abord suggérée<br />
dans [Lorente de Nó, 1949]. Quelques années plus tard, l’homogénéité fonctionnelle<br />
de ces colonnes fut évoquée grâce à des travaux sur le cortex somatosensitif<br />
du chat [Mountcastle, 1957], et confirmée dans le cortex visuel<br />
[Hubel and Wiesel, 1959]. La mise en évidence de blocs verticaux repose sur des<br />
enregistrements électro-physiologiques via des électrodes implantées perpendiculairement<br />
et obliquement par rapport au ruban cortical. Les enregistrements<br />
effectués obliquement montrèrent des variations de propriétés des neurones rencontrés<br />
selon la profondeur, contrairement aux implantations normales à la surface,<br />
où les neurones recontrés présentaient des propriétés similaires, montrant<br />
ainsi la présence de blocs de neurones fonctionnellement homogènes, perpendiculairement<br />
à la surface. La propriété principale des neurones fait référence au