TH`ESE Cédric CLOUCHOUX LOCALISATION ET ...
TH`ESE Cédric CLOUCHOUX LOCALISATION ET ...
TH`ESE Cédric CLOUCHOUX LOCALISATION ET ...
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
6.2. Expérimentations 175<br />
maillage (on assume que la triangulation est régulière, donc la taille des arêtes<br />
entre des sommets voisins ne varie pas beaucoup sur tout le maillage).<br />
Les mesures de 15 cerveaux ont été représentées et moyennées sur un cerveau<br />
atlas (figure 6.9). La densité est, comme attendu, plus élevée dans les régions<br />
polaires. Elle est également plus faible dans la région occipitale externe. Il est<br />
intéressant de noter que cette région est particulière sur plusieurs points de vue.<br />
D’un point de vue méthodologique, c’est une région où les contraintes utilisées<br />
lors de la construction du système de coordonnées sont très peu nombreuses,<br />
en particulier en ce qui concerne la longitude. On a donc moins de controle<br />
sur la distribution du champ de coordonnées, ne contraignant que les limites<br />
de la région (partie supérieure des Sillons Temporaux pour la face externe,<br />
Fissure calcarine et Fissure Parieto-Occipitale pour la face interne). De plus,<br />
une explication plus spéculative pourrait provenir du développement cérébral,<br />
durant lequel la région occipitale connait une gyrification très importante,<br />
avec une forte variabilité des schémas sulcaux résultants [Mesulam, 2000]. Il<br />
s’agirait ainsi d’une région où la surface de matière grise est beaucoup plus<br />
importante que sur le reste du cortex. Le cas inverse à celui des régions polaires<br />
s’applique ici : le champ de coordonnées est moins dense dans la région occipitale.<br />
La distorsion métrique, bien que réduite, est tout de même existante dans<br />
certaines régions. L’avantage de pouvoir accéder aux informations métriques originales<br />
permet de bénéficier d’un outil de localisation précis en 2D, tout en pouvant<br />
mesurer, si nécessaire, les distances originales entre 2 points précédemment<br />
localisés.<br />
Il est tout de même à noter que la précision de la localisation sera affectée par<br />
une trop forte densité de coordonnées, en particulier lors des études de groupes.<br />
Par exemple, localiser un même point anatomique chez des sujets différents très<br />
près des pôles introduira un manque de précision, car la différence de coordonnées<br />
2D entre 2 points, pourtant très proches, peut être très grande, à cause de la très<br />
forte densité du champ de coordonnées 2D en cet endroit. Cependant, ce problème<br />
ne concerne principalement que les régions périphériques des pôles et la région<br />
insulaire, le pôle cingulaire n’étant pas du neocortex.<br />
6.2.4 Construction d’une surface moyenne<br />
Disposant désormais d’un outil de paramétrisation de surface corticales, la<br />
construction d’une surface moyenne devient envisageable. En effet, en s’appuyant<br />
sur une base de données de plusieurs cerveaux paramétrés, nous pouvons<br />
déterminer un ensemble de points de la façon suivante :<br />
L’espace 2D est divisé en un ensemble de 180*360 régions, définies par la<br />
latitude et la longitude. Dans chacune de ces régions, un point 3D est défini.