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TH`ESE Cédric CLOUCHOUX LOCALISATION ET ...

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16 Chapitre 1. L’analyse de données cérébrales<br />

le but de la recherche. Malgré cette sélection préalable, destinée à limité autant<br />

que possible la variabilité induite par des phénomènes que l’on peut contrôler<br />

(méthode d’acquisition des données, âge, sexe, pathologie, latéralité...), les cerveaux<br />

etudiés sont tout de même différents, et ce sur plusieurs points de vue. Or,<br />

afin d’effectuer des études statistiques fiables et ayant un réel sens biologique, il<br />

devient nécessaire de pouvoir mettre en correspondance les données acquises, et<br />

ce en dépit de la grande variabilité présente entre les sujets.<br />

1.2 Variabilité cérébrale<br />

La variabilité des structures cérébrales pose l’une des principales difficultés<br />

dans le cadre d’études de groupes. En effet, identifier des structures homologues<br />

sur des cerveaux différents s’avère être une tâche compliquée en raison<br />

des différences de toutes sortes existantes entre différents individus : taille des<br />

structures cérébrales, emplacement, orientation, et parfois même présence ou non.<br />

Ces variabilités peuvent être caractérisées et classées selon plusieurs catégories,<br />

en relation les unes avec les autres. Elles sont à même d’expliquer en partie de<br />

nombreux aspects de notre personnalité unique et de nos possibilités cognitives.<br />

1.2.1 Variabilité anatomique<br />

Elle demeure la plus visible, puisqu’elle influe directement sur notre<br />

appréhension de l’étude du cerveau. Deux cerveaux n’auront jamais le même<br />

aspect, même chez des vrais jumeaux [Thompson et al., 2001]. De plus, cette variabilité<br />

anatomique présente de sérieux obstacles à toute tentative de corrélation<br />

anatomo-fonctionnelle. Cette partie présente différentes sortes de variabilités<br />

cérébrales et les problèmatiques qu’elles impliquent lors des études de neuroimagerie.<br />

Variabilité phylogénétique La variabilité phylogénétique est celle qui découle<br />

des changements du cerveau au cours de l’évolution. Au cours du phylum 1 , la<br />

caractérisation des différences entre espéces disparues et espéces actuelles est<br />

rendue possible en particulier par l’étude d’empreintes corticales de crânes fossilisés.<br />

L’étude de la variabilité phylogénétique est, de nos jours, essentiellement<br />

axée sur les différences d’anatomies inter-espèces (figure 1.1). Il est à noter que<br />

de nombreuses études, menées entre autres espéces sur les singes, les canidés et<br />

les rats [Welker and Seidenstein, 1959, Todd, 1982, Woolsey, 1963], ont permis<br />

d’extrapoler des observations vers l’homme, amenant en particulier de nouveaux<br />

1 Le Phylum (ou Division ou embranchement) correspond au deuxième niveau de la classification<br />

classique des êtres vivants

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