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TH`ESE Cédric CLOUCHOUX LOCALISATION ET ...

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1.2. Variabilité cérébrale 19<br />

asymétries sont bien connues [Eberstaller, 1884, Bartrés-Faz et al., 2003,<br />

Sastre-Janer et al., 1998, LeMay, 1976, LeMay and Kido, 1978,<br />

Kertesz et al., 1986]. Certaines aires corticales ainsi que le schéma sulcal<br />

sont touchés par ces variations, et certaines zones ont fait l’objet d’études<br />

précises.<br />

L’asymétrie de la vallée sylvienne a été la première a être décrite<br />

[Cunningham and Horsley, 1892, Eberstaller, 1884]. La localisation de l’extrémité<br />

de cette structure, résultant d’une operculisation 2 , est par ailleurs corrélée à<br />

la surface du planum temporale 3 , le volume de celui-ci étant plus important<br />

dans l’hémisphère gauche chez les sujets droitiers [Habib et al., 1995]. Cette<br />

asymétrie apparait également chez les primates non-humains. Cependant, son<br />

accroissement considérable chez l’humain suggère un lien avec l’évolution du<br />

langage, le planum étant une extension de l’aire du langage postérieure de<br />

Wernicke. Chez l’humain, cette asymétrie peut atteindre un facteur 10, et est la<br />

plus développée des asymétries mais aussi la plus significative d’un point de vue<br />

fonctionnel [Steinmetz, 1996]. De même, l’aire de Broca présente un volume plus<br />

important dans l’hémisphère gauche [Amunts et al., 1999].<br />

Ces asymétries de régions corticales sont dûes à des volumes de<br />

matière blanche plus ou moins importants. Ainsi, ces différences interhémisphériques,<br />

présentes également chez les enfants et s’accroissant avec<br />

l’âge, seraient la conséquence de différences de croissance de matière blanche<br />

[Penhune et al., 1996].<br />

D’autres régions corticales présentent une asymétrie. A titre d’exempple,<br />

le sillon central, siège du cortex moteur primaire, a été l’objet de plusieurs<br />

études, et semble présenter une asymétrie, bien que les résultats divergent<br />

[Sastre-Janer et al., 1998, Davatzikos and Bryan, 2002, Amunts et al., 1996].<br />

Variabilité inter-individuelle La variabilité cérébrale, et plus particulièrement<br />

entre individus différents, peut être appréhendée à plusieurs<br />

niveaux. Bien que l’organisation globale des principaux sillons soit<br />

connue et relativement similaire d’un individu à l’autre, l’étude macroscopique<br />

de ces structures permet d’exhiber des différences de plus en<br />

plus marquées, à mesure que le niveau de détails de description augmente<br />

[Kennedy et al., 1998, Thompson et al., 1996a, Fillard et al., 2008] (voir figure<br />

1.2). Les structures sous-corticales sont elles aussi variables d’un individu à<br />

2 Il est important de différencier les plis corticaux des structures résultantes d’une operculisation.<br />

On parle d’operculisation lorsqu’une région corticale est enfouie sous les aires corticales adjacentes,<br />

celles-ci ayant connu une croissance plus importante<br />

3 le planum temporale correspond à une région située sur la face supérieure et postérieure de la<br />

première circonvolution temporale, enfouie dans la fissure sylvienne

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