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TH`ESE Cédric CLOUCHOUX LOCALISATION ET ...

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1.4. Pertinence de l’approche volumique pour l’étude du cortex cérébral 31<br />

1.4 Pertinence de l’approche volumique pour l’étude du<br />

cortex cérébral<br />

Les techniques décrites jusqu’ici, considérant le cerveau comme un volume<br />

en 3 dimensions, sont utilisées par une large majorité des neuroscientifiques. La<br />

principale raison est que le système de coordonnées intrinsèque à un volume,<br />

autrement dit la grille de voxel, permet une navigation à l’intérieur de toutes les<br />

structures cérébrales macroscopiques relativement intuitive. De plus, le recalage<br />

et la normalisation apportent des outils de comparaison très intéressants lors des<br />

études de groupes [Maintz and Viergever, 1998].<br />

Dans cette thèse, nous nous intéressons plus particulièrement à l’étude<br />

du cortex cérébral. La raison principale de ce choix est que le cortex est une<br />

structure très particulière du télencéphale 4 . De part sa structure microscopique,<br />

c’est une zone privilégiée d’activité neuronale. D’un point de vue fonctionnel, il<br />

est intéressant de s’intéresser aux activations sur la surface corticale. La figure<br />

1.8 montre comment deux foyers d’activation peuvent être percus différemment<br />

selon le domaine utilisé. Dans un volume 3D classique, ils seront perçus comme<br />

étant très proches, voire même comme n’étant qu’un seul foyer. Cependant, sur<br />

une représentation en 2 dimensions de la surface corticale, la séparation des<br />

foyers est nette.<br />

Cet exemple illustre également un problème propre à la géométrie même<br />

de la surface corticale. Une mesure de distance entre deux sites anatomiques<br />

du cortex est classiquement mesuré en distance euclidienne, dans un repère<br />

3D. Or, il est plus intéressant, et surtout plus juste d’un point de vue anatomique<br />

de considérer une distance géodésique (voir figure 1.9). En effet, d’un<br />

point de vue macroscopique, le cortex peut être considéré comme une surface<br />

2 dimensions (c.f. chapitre 2), très fortement plissée, et 60 à 70% de cette<br />

surface corticale est enfouie [Zilles et al., 1988, Van Essen and Drury, 1997].<br />

Ainsi, une mesure euclidienne entre 2 points du cortex, mesurée dans un<br />

espace 3D, sous-estimera fortement la réelle distance, géodésique, surtout dans le<br />

cas où l’on considère 2 points étant situés sur 2 faces différentes d’un même sillon.<br />

La géométrie même du cortex nous pousse donc à nous éloigner d’une<br />

approche classique 3D. Aussi, extraire le cortex en tant qu’objet à part entière<br />

et le modéliser permet d’accéder à des informations cachées ou difficilement<br />

accessibles en 3 dimensions.<br />

4 le télencéphale désigne le cerveau de façon globale, c’est-à-dire l’ensemble constitué par le cortex<br />

cérébral, la matière blanche et les structures sous-corticales.

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