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TH`ESE Cédric CLOUCHOUX LOCALISATION ET ...

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1.3. Localisation et mise en correspondance 29<br />

(MNI), en se basant sur de grandes séries de volumes IRM [Evans et al., 1993].<br />

L’utilisation d’un tel volume de référence est d’autant plus intéressante qu’elle<br />

reflète une anatomie cérébrale moyenne. Le International Consortium of Brain<br />

Mapping (ICBM) a adopté ces templates comme standard international. Le tout<br />

premier template MNI, le MNI305, fut créé en deux étapes [Collins et al., 1994].<br />

La première étape consista à mettre à l’échelle de l’atlas de Talairach 241<br />

cerveaux, permettant d’obtenir par moyennage une première image de référence.<br />

Ensuite, 305 cerveaux normaux furent recalés par-rapport à cette image de<br />

référence, pour être ensuite moyennés. L’atlas MNI actuel est le MNI152, résultat<br />

du recalage de 152 cerveaux normaux par-rapport au MNI305 (figure 1.7). Ce<br />

template est actuellement utilisé dans de nombreuses plateformes de traitement<br />

de données cérébrales, dont SPM et FSL. Bien que les atlas du MNI soient basés<br />

sur l’atlas de Talairach, les deux cerveaux ne sont pas les mêmes. Par exemple,<br />

les lobes temporaux du MNI sont inférieurs de presque 1 centimètre à ceux de<br />

l’atlas de Talairach.<br />

1.3.4 Observations sur le recalage et la normalisation<br />

La construction d’atlas est donc une tâche complexe. Les principaux<br />

problèmes recontrés lors de la conception d’un cerveau de référence sont liés.<br />

Il est important de rester proche d’une moyenne, afin de pouvoir s’adapter<br />

au maximum d’individus et d’être stable. Pour autant, la représentation des<br />

détails de l’anatomie cérébrale est importante. Un compromis entre stabilité et<br />

précision doit être trouvé. De récents travaux ont proposé de nouvelles méthodes<br />

de construction d’atlas. Par exemple, une méthode itérative a été proposée, afin<br />

d’obtenir un atlas non-biaisé par les asymétries, à partir d’un grand nombre de<br />

cerveaux [Robbins, 2003, Lyttelton et al., 2006].<br />

Un autre aspect, relatif au recalage et à la normalisation de façon générale,<br />

concerne leur légitimité. Ces procédés sont largement utilisés par la communauté<br />

neuroscientifique, car ce sont les seuls actuellement qui permettent d’effectuer<br />

des études de groupes, et ainsi de généraliser des résultats à des populations et de<br />

comprende des processus précis. Pour comparer des résultats chez des individus<br />

différents, il est en effet nécessaire de pouvoir mettre en correspondance des<br />

structures homologues. Cependant, ces techniques ont des conséquences sur les<br />

données traitées. La plus importante est que le cerveau recalé ou normalisé<br />

est transformé. Cela signifie que les informations originales sont altérées. Dans<br />

une situation extrème, une projection parfaite d’un cerveau sur un atlas donné<br />

amène à une perte de toute l’information anatomique originale et individuelle.<br />

L’altération touche alors non seulement la forme des structures, mais également<br />

les distances entre différentes zones anatomiques, leur taille, ou encore leur topo-

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