i ANNEXE 1 : Organigramme du Ministère de l'Ecologie ... - Urbamet
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2. Penser les liens entre architecture et paysage<br />
Si le fleuve apparaît comme un fil directeur privilégié pour analyser les relations entre<br />
nature, ville et paysage, l’étu<strong>de</strong> « La gran<strong>de</strong> échelle <strong>de</strong>s architectes et <strong>de</strong>s paysagistes :<br />
i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s interactions disciplinaires » analyse quant à elle <strong>de</strong> manière originale les<br />
liens unissant architecture et paysage. En effet, <strong>de</strong>puis une quinzaine d’années, plusieurs<br />
métropoles ont légitimé avec succès leur projet <strong>de</strong> renouvellement urbain en associant un<br />
paysagiste à l’amont <strong>du</strong> processus. Les écoles d’architecture et <strong>de</strong> paysage, et les gran<strong>de</strong>s<br />
consultations territoriales, comme celle <strong>du</strong> Grand Paris par exemple, témoignent <strong>de</strong> la<br />
contamination conceptuelle qui s’est opérée entre paysage et architecture. Si la nature et les<br />
espaces libres sont <strong>de</strong>venus constitutifs <strong>de</strong> la notion <strong>de</strong> projet urbain et <strong>de</strong> son enseignement,<br />
la convocation <strong>de</strong>s compétences <strong>du</strong> paysagiste dépend encore cependant <strong>du</strong> bon vouloir –ou<br />
<strong>du</strong> « bon savoir »– <strong>de</strong> la maîtrise d’ouvrage publique, car elle n’a pas été ren<strong>du</strong>e obligatoire<br />
dans les dispositifs réformant l’urbanisme (le PLU notamment). Au goût <strong>de</strong>s auteurs <strong>de</strong><br />
l’étu<strong>de</strong>, les recherches sur la maîtrise d’ouvrage urbaine traitent largement <strong>de</strong>s acteurs et<br />
processus dans un cadre <strong>du</strong>rable et négocié, mais assez peu <strong>de</strong>s configurations pratiques et<br />
conceptuelles entre architecture et paysage. Cette étu<strong>de</strong> fait ainsi le point sur l’interférence<br />
entre les <strong>de</strong>ux professions et i<strong>de</strong>ntifie une série <strong>de</strong> questions complexes aujourd’hui<br />
communes aux concepteurs <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> échelle – qu’ils soient architectes-urbanistes ou<br />
paysagistes. En examinant les interactions <strong>de</strong> leurs champs disciplinaires, <strong>de</strong> leurs arts et<br />
savoir-faire, en relation à l’horizon d’attente <strong>de</strong> la société en faveur <strong>de</strong>s valeurs<br />
environnementales, en cernant davantage les mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> représentation graphiques ou narratifs<br />
qui répon<strong>de</strong>nt à une stratégie opérationnelle et une programmation évolutive, cette recherche<br />
souhaite contribuer à asseoir une culture sur le projet <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> échelle.<br />
3. Les relations ville-campagne au cœur <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> échelle<br />
Les relations entre ville, nature et paysage à la gran<strong>de</strong> échelle sont à évoquer enfin à<br />
partir <strong>du</strong> couple ville-campagne, notamment étudié par l’étu<strong>de</strong> « Le <strong>de</strong>ssin <strong>de</strong> l’espace public<br />
comme recherche <strong>de</strong> lien entre ville et habitat : l’exemple <strong>de</strong> l’agglomération franco-valdogenevoise<br />
» qui a cherché à comprendre pourquoi cette question <strong>de</strong>s relations entre ville,<br />
nature et paysage est si présente dans l’ensemble <strong>du</strong> corpus <strong>de</strong>s projets qu’elle a étudié. Les<br />
auteurs <strong>de</strong> la recherche ont formulé <strong>de</strong>ux hypothèses : soit la campagne est entrée dans la<br />
ville, soit au contraire la ville a éclaté dans la campagne et l’a déstructurée. Or dans la région<br />
franco-valdo-genevoise, d’après les images <strong>de</strong> référence et les légen<strong>de</strong>s <strong>du</strong> corpus, le paysage<br />
en tant que construction sociale et culturelle est amalgamé à la nature en général et à la<br />
campagne en particulier, bien que quelques équipes évoquent le « paysage urbain » c’est à<br />
dire « construit ». Par l’intermédiaire <strong>de</strong>s interstices <strong>de</strong> campagne, il est donc <strong>de</strong>venu une<br />
variable incontournable <strong>du</strong> projet urbain. Soit au contraire la ville a éclaté dans la campagne<br />
et l’a déstructurée et <strong>de</strong>puis, le paysage n’est plus panoramique et synthétique (conception<br />
d’autant plus importante dans une région <strong>de</strong> montagne), mais au contraire il a lui aussi éclaté.<br />
Un besoin <strong>de</strong> retrouver cette vision d’ensemble, cette perception <strong>de</strong> la ville au milieu <strong>du</strong> «<br />
grand paysage », peut expliquer l’objectif récurrent <strong>de</strong> « structurer la ville par le paysage ».<br />
Le paysage étant, comme on l’a dit précé<strong>de</strong>mment, généralement assimilé dans le cas<br />
genevois à la nature, on observe un glissement <strong>de</strong>s notions d’espace public à espace ouvert,<br />
d’espace ouvert à paysage, et <strong>de</strong> paysage à nature. Et au bout <strong>du</strong> compte, c’est la nature qui<br />
d’une façon générique se trouve investie, dans la ville-territoire genevoise, <strong>de</strong>s missions<br />
traditionnelles <strong>de</strong> l’espace public que sont le lien social, les articulations d’échelles et la<br />
circulation. Enfin, le contexte <strong>de</strong>s tensions entre agriculteurs et rurbains, partiellement à<br />
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