i ANNEXE 1 : Organigramme du Ministère de l'Ecologie ... - Urbamet

où s’enchaînent ripysylves, ramiers, parcs d’agrément, zones de loisirs, petites maisons,
jardins privés, gravières, zones agricoles, mais aussi stations d’épuration, friches industrielles,
dépotoirs sauvages et autres usages informels.
Il est nécessaire de reconnaître, décrire et qualifier ce territoire en devenir. Quels sont les
éléments qui permettent de le distinguer, entre le centre, compact, et la ville étalée ? La
présence du fleuve et le rapport à l’eau constituent certainement des conditions fondatrices.
Le Grand Toulouse dans ses plans, place l’écosystème fluvial au centre des politiques
urbaines et envisage l’aménagement d’un « axe Garonne » traversant l’agglomération entière.
Doit-on imaginer un seul projet qui unifie ce territoire Garonne, le rendant lisible aux yeux de
tous comme son alter-ego qu’est le Canal du Midi ? Au contraire faut-il appréhender ce
territoire dans ses diversités et discontinuités ?
Autour de la figure du « pincement » formé par le Pont Neuf.
Il suffit d’observer une carte pour apercevoir le « territoire en creux » dessiné par les eaux de
la Garonne. Ce territoire est celui du lit, contraint et étroit entre les digues artificielles du
centre-ville et largement étalé en dehors du noyau historique, là où l’habitat s’éloigne de l’eau
pour se protéger des zones inondables. Dans le centre de Toulouse, la ville dense circonscrit
les eaux en leur laissant peu d’espaces pour divaguer : quelques quais, esplanades ou jardins,
une prairie (la prairie des Filtres) et des terrasses. En périphérie, en aval et en amont, les
noyaux villageois s’accrochent aux hauts reliefs qui les mettent hors crue (à Blagnac, aux
Quinze sols, à Grenade et Portet). La ville historique laisse la place à des territoires agricoles,
maraîchages, aires de loisirs, gravières et surtout à un paysage naturel avec ses ensembles
vivants.
La Garonne dessine un « pincement au coeur de Toulouse » qui ne mesure que 226 mètres au
niveau du pont Neuf où elle bute sur la terrasse de la ville antique avant de repartir vers
l’ouest. Au sud, à la confluence avec l’Ariège, le lit majeur mesure environ 2 500 mètres de
large entre les coteaux de Pech David et la digue formée par la route nationale 20. À la
confluence de la Save et de l’Hers, au nord, la plaine d’inondation est large de 3 840 mètres.
Dans cette plaine, plusieurs éléments permettent de caractériser la ville sédimentée au cours
des siècles. Ils relèvent de la topographie et de la géographie du site dessiné par les méandres
du fleuve. D’autres concernent les paysages et les ambiances de ce milieu terrestre et
aquatique. D’autres éléments encore ont à voir avec l’économie d’exploitation des sols et
leurs divers usages.
On remarque que ces éléments s’organisent différemment selon les trois registres de
fluctuation des eaux. Dans le lit mineur, où l’eau s’écoule en temps normal, ce sont surtout les
boisements alluviaux, les falaises, les plages, les îles, les grèves, les bras morts, les zones de
baignades et d’autres aires informelles liées aux loisirs ou à un habitat improvisé et
provisoire, qui occupent le territoire. Dans le lit intermédiaire (celui susceptible d’être
submergé par de petites crues, les plus fréquentes) figurent les cultures maraîchères de petite
échelle, souvent sur parcelles en lanière, les prairies, les gravières, les aires aménagées pour
les loisirs et les promenades. Les constructions y sont rares. En revanche, dans le lit majeur,
l’habitat prend de plus en plus de place entre les terrains agricoles et les maraîchages de plus
grande échelle, et ce malgré le risque de grandes crues. Dans ce lit, nous voyons une ville qui
pourrait se confondre en apparence avec le reste de la périphérie urbaine. La faible densité et
la dispersion de l’habitat s’organisent et s’ordonnent selon la topographie des hauts reliefs qui
mettent hors d’eau les rares terrains favorables à l’implantation de maisons et définissent ainsi
des petits centres villageois. Ces centres jouissent de la proximité de la nature et du paysage
fluvial. Ils se rapprochent du fleuve en suivant des cheminements qui aboutissent rarement à
une traversée, ponts, digues ou gués.
« Être à côté de… »
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